???? pouet ?
Non il n’a pas dit « Dis camion »
Plus de 1300 milles quand même.
Mais ça devrait effectivement diminuer sur les prochaines 48 heures.
Toi et Lolo allez profiter d'une grosse dépression qui vous arrive dessus. Tandis que devant va aborder une zone de transition avec des vents moyens. On refait le comptes dans deux jours.
Haha. Nan
Non plus. Mais c'est à peu près la bonne époque.
Bon je vous crache le morceau. Ca date des années 90. Donc c'est loin loin.
A cette époque la spouse à Olive roulait sur les randonets. Et Axelle l'avait baptisée "Tati Danièle". Peut être en référence au film quand même. Car c'était (et c'est sans doute toujours) un sacré numéro.
Sinon, ça y est on aborde l'océan Indien après avoir doublé le cap de Bonne espérance.
Derrière ça joue un peu de l'élastique car depuis deux ou trois jours je profite à la fois d'un chouia plus de vent et un fifrelin d'orientation du vent meilleure que mes poursuivants. Ca se traduit par 1/2 à 1 nœud de vitesse en plus qui fini par faire des milles au bout de quelques jours.
Et puis à bâbord, deux nouveaux éclopés de la course réelle après leur rencontre avec des OFNIs (Objet Flottant Non Identifié) hier. Et qui du coup ralentissent pour évaluer les bobos.
Un gros avantage de la course virtuelle, c'est qu'on peut y aller franco. Contrairement aux bateaux réels on ne casse rien. On peut s'aventurer au cœur des dépressions, là ou la vent est le plus violent. Et dans le grand sud, c'est un tout petit peu le quotidien. Du coup la vitesse des bateaux électroniques dépasse celle de ceux en carbone. Et on revient tout doucement sur la tête de la flotte réelle. C'est ainsi que Louis Burton, 2 eme, est maintenant dans mon horizon.
Enfin j'avais dit que le passage du cap serait le moment ou le classement deviendrait à peu près significatif. 76000ème. Je dois dire que je suis un peu déçu.
Je ne pensais pas raconter de nouvelles conneries sur le VGv (Vendée Globe virtuel) avant le cap Leuwin (pointe sud de l'Australie). Mais là il se passe un truc passionnant (tout au moins de mon point de vue).
Dans le précédent épisode, je narguais gentiment mes poursuivants avec mon avance confortable. Avance qui s'est consolidée les jours suivants. J'étais content de moi je dois dire. Mais depuis 2 ou 3 jours, ça sent le gaz.
Il y a 3 jours, Mathieu a vu un truc. Et il a pris une autre route. Tellement bizarre que je me suis demandé s'il avait abandonné. Mais aujourd'hui je n'en suis plus sur du tout. Il a pris une route très au nord, s'écartant loin loin. Perdant des milles et des milles. Et puis il a changé de bord, et il déboule à la vitesse TGV. C'est impressionnant.
Puis il y à Olive et Danièle inséparables qui semblent vouloir suivre pépère une route sud à la limite de la ligne rouge des glaces (limite sud sous laquelle on ne peut pas aller) sans trop se prendre la tête.
Enfin y' moi qui fait l'agité et un peu n'importe quoi, qui doute tout le temps et change de stratégie comme de caleçon (c'est à dire environ une fois par jour). La, après un petit recalage au nord, je prends finalement une route médiane qui me semble appropriée.
Et la on se retrouve avec des écarts important en latitude. Mais quasi tous les quatre sur une longitude équivalente. La raison de ces choix de trajectoires. Un système météo un peu compliqué qui va nous occuper ces prochains jours.
Avec un nord Mathieu qui file à 21 nœuds, moi au centre à environ 20 nœuds, et Olive et Danièle au sud à 15/16 nœuds. On pourrait se dire que c'est joué. Mais il faut se souvenir que la terre est ronde. Et que plus on est sud, moins les degrés en longitude sont longs. Bref au nord, il y a plus de route. Au sud c'est plus court.
Sur la carte, ça donne ça.
Ave l'archipel des Kerguelen tout au sud histoire situer le peloton
Derrière Lolo qui vient de passer le cap de Bonne Espérance a pris le dessus sur Krosim.
Sans toutefois parvenir encore à réduire l'écart avec la tête de gondole puisque Lolo est à 1700 milles (1400 la fois d'avant). Et Krosim à plus de 2000 milles (1300 au pointage précédent).
Mais faut dire que Krosim a fait un peut nawak il y a quelques jours. J'ai même pensé qu'elle avait lâché l'affaire et qu'elle rentrait aux Sables. Une bouclette stratégiquement difficile à comprendre, avec même une incursion en territoire interdit mais qui explique pourquoi elle a perdu tant de milles.
Voila pour l'état d'avancement de l'équipe.
Le prochain rapport devrait intervenir une fois au sud de l'Australie.
On devrait alors savoir qui aura gagné la bataille de la latitude.
Je l'ai déjà vue sur un vélo avec un peu trop d'alcool dans le sang, ça ne me surprend guère.
Caro avait jeté une bouteille à la mer et elle voulait à tout prix la récupérer ?
C'est passionnant à lire les résumés de course du Cap'taine Roudou. On s'y croirait.
Bouteille à la mer ... j'vois plutôt un truc du genre "captain' coeur de miel" par Ange
"Et Capitaine Coeur de Miel
Déversa tout son fiel,
L'envoya se faire foutre
A la mer
Un canevas de solitude
Entre deux cardinaux
Les vagues brodaient son testament.
Le long cargo d'amertume
Reniflait l'après-guerre
Par quelques blessures à l'avant
Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles
Il était là planté sur le pont !
Le nez collé au ciel, le sextant en haleine,
Une bouteille de rhum blanc
A la main
La nuit gisait, splendide !
Une Vénus sans pudeur
Cambrait sa proue à la grande ourse !
Lui restait candide
Face à tant de beauté,
L'univers poursuivait sa course
Mais la mer et le vent
Détenaient le secret,
Il était là, rivé sur le pont
A châtrer les étoiles, à maudire les écueils,
Une bouteille de rhum blanc
A la main
Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles
Il était là planté sur le pont !
Le nez collé au ciel, le compas en haleine,
Une bouteille de rhum blanc
A la main
Une fièvre aux allures glauques
S'empara du vieux loup,
Neptune avait tiré au sort !
Des enfants de salauds
Engrossaient la soute
Quand il était entre deux ports
Mais le ciel et la mer
Cramponnaient le secret,
Il était là, rivé sur le pont !
A châtrer les étoiles, à maudire les écueils,
Une bouteille de rhum blanc
A la main
Ah ! Ah ! La coquille de l'ancêtre
Craquait à tour de miel,
Il avait perdu la boussole
Alors, de tout son être,
Capitaine Coeur de Miel
Se laissa glisser, glisser dans l'alcool
Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles
Il était là, planté sur le pont !
A châtrer les étoiles, à maudire les écueils,
Une bouteille de rhum blanc
A la main
Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles
Il était là, planté sur le pont !
Et Capitaine Coeur de Miel
Déversa tout son fiel,
L'envoya se faire foutre
A la mer
Capitaine Coeur de Miel déversa tout son ?
Je sais plus ! Je sais plus très bien !
Hé hé hé hé hé !
Hé ! Qu'est-ce qui tourne dans ma tête ?
Le chrono qui s'arrête ?
Le temps... Le sang... Le temps...
Ce sang qui bouillonne en mon être !
J'ai le coeur qui orchestre
Comme un bal à Satan !
Hé qu'est-ce qui tourne dans ma tête ?
Une sirène qui s'apprête
Au chant... Au temps... Ce chant...
Oh ce chant qui enivre mon être
J'ai le coeur qui orchestre
La symphonie du temps !
Hé, qu'est-ce qui tourne dans ma tête ?
Dés lutins qui s'apprêtent !
Attends ! Attends ! Attends !
Attends ! Les souvenirs s'embrouillent
J'ai la mémoire qui rouille
Le couteau dans la plaie ! Plaie !
Hé ! Qui explose dans ma nasse ?
Des galaxies qui passent
Je râle ! Je crache ! Je râle !
Je crache plus loin que le lointain,
J'ai le coeur qui dépeint
La symphonie du Temps... Temps...
Hé ! Qu'est-ce qui tourne dans ma tête ?
Des embruns qui s'entêtent
Je crache ! Je râle ! Je crache !
Je râle ! Poussière dans l'Absolu,
J'ai le coeur qui remue
Le couteau dans la plaie !
*...dans la plaie {x3} *
C’est normal Roudou il n’y a rien à comprendre j’ai oublié mon bateau le gouvernail verrouillé! Tu sais je t’avais dit que j’étais un boulet avec ce truc, et ben voilà j’ai recommencé
Par contre, Mathieu ne lâchera pas, j’ai aucun doute!
Oui mais en vélo, j’ai toujours su rentrer à la maison, en bateau virtuel aie aie!
En ces temps de confinement, c'est un exploit!
Bon ça y est. Le cap Leuuwin est passé depuis cet aprem'.
Pile ne même temps que Charlie Dalin en fait.
Nous naviguons donc sous l'Australie.
Niveau classement, et bien c'est assez simple.
La on est tous calés max au sud le long de la ligne rouge au sud de laquelle on peut pas aller.
Idéalement, selon le vent, on devrait faire du sud, mais on peut pas. Donc on frôle la limite.
Niveau classement, je peux fanfaronner puisque je reste laaaargement devant.
Vu qu'on navigue à la queuleuleu sur la même latitude, c'est facile à évaluer.
Mathieu s'accroche et tente des coups qu'il faut parer.
Tandis que Olive et Danièle, inséparables, continuent leur voyage de lune de miel sans trop s'inquiéter de la méteo.
Vu du bateau, ce qui se passe derrière est, il faut bien le dire, plutôt réjouissant.
A gauche les potes virtuels. A droite le trio de tête de la course réelle.
Vu qu'on ne casse rien et qu'on peut aller au cœur des dépressions, pour le moment on avance un peu plus vite que les vrais.
Et devant pour ce qui est de la concurrence, la situation est plutôt claire.
Parce que niveau météo ça va être un peu différent de cette dernière semaine.
Si sur la traversée de l'Indien on cherchait le vent. Dans la phase qui va nous occuper cette prochaine semaine, il s'agira plutôt de ne pas le perdre.
J'ai bien ma petite idée sur ce qu'il convient de faire, mais je vais quand même pas la dévoiler, sinon Krosim va aller cafter le plan à Mathieu.
A propos de Krosim d'ailleurs. Elle nous a encore gratifié d'une de ces bouclettes dont elle a le secret. C'en est presque une signature. Si ça continue on aura bientôt des petits dessins sur Strava.
Et donc toute l'équipe est dans l'océan Indien maintenant.
Lolo, on sent qu'il commence à mieux maitriser la méteo et ne va plus trop se planter dans les coins empétolés.
Prochain épisode à l'entrée dans le Pacifique une fois doublée la Nouvelle Zeelande et négocié le système météo de transition qui nous attend.
Comme t'es en train de leur mettre ce qu'on appelle une branlée à plates coutures !!!!
Je suis un peu moins optimiste que toi.
Mathieu met bien la pression. Et j'ai juste réussi à contenir son attaque.
Sinon j'ai un nouveau voisin de palier.
Charlie Dalin qui me suit de près. Ça doit vouloir dire quelque chose, non ?
Il doit avoir la pression de te savoir devant !
Voilà, on y arrive. Le pacifique ça commence officiellement par 146°49'E. Et la longitude a été doublée cette nuit. Grosso modo cela se situe au sud de la Tasmanie.
Niveau météo, c'est confortable, mais pas très intense. On bricole dans une zone de transition et un anticyclone mollasson avant une dépression qui devrait arriver d'ici 3 ou 4 jours. Faut juste faire route à l'est sans se laisser piéger par un trou sans vent.
Par contre le classement ça bouge pas mal. Du moins ça reste le même, mais les écarts on évolués. Mathieu a perdu une bonne centaine de milles. Puis Olive et Danièle sont maintenant à plus de 600 milles. La faute à une zone sans vent qui s'est positionnée sur la route de mes poursuivants juste après mon passage.
Truc étrange, les trois premiers du VG réel naviguent dans la zone interdite.
Apparemment la frontière a été déplacée au sud pour eux et pas pour la course Virtuelle.
C'est une ligne dont le positionnement peut varier dans le temps en fonction de l'emplacement des glaces qui sont repérées plus au sud. C'est possible tant que le premier bateau n'y est pas encore. Ensuite c'est plus compliqué car forcement cela créerait un handicap ou un avantage pour ceux qui suivent. Or les premiers du VG virtuel ont environ 3 jours de navigation d'avance sur le VG réel. Le moment ou l'on peut ajuster n'est plus synchrone.
Et justement là ça ne fait pas mon affaire, car 3° plus au sud il y a plus de vent, il est mieux orienté et il y a moins de route. Du coup ces trois là sont en train de me repasser devant.
Puis quand je regarde derrière, Olive et Danièle ne font plus partie du paysage.
Quand il est question de navigation au sud, on parle des 40emes rugissants. La, par 52°S ce sont les 50emes hurlants. Mais on peut pas dire qu'ils font beaucoup de bruit pour l'instant.
On va suivre la ligne rouge encore un moment. Et le prochain match se produira avec la prochaine dépression.
Derrière, Lolo et Krosim progressent au milieu de l'océan Indien.
Prochain épisode, probablement au passage du point "Nemo"
Y'a mon fils qui a son bateau aussi (Jojomomo), il se tire la bourre avec Armel Tripon depuis quelques jours.
Après avoir visité d'un peu trop près les Açores en montant sur la plage, à plusieurs reprises, il s'est retrouvé 400 000eme... Je lui ai expliqué 2-3 trucs, il a l'air d'avoir compris, il est 130 000eme. A ce rythme, va falloir vous méfier
Ha. Sympa. En effet ils sont proches.
Et il a même Olive dans le collimateur.
Et derrière Lolo qui n'est pas bien loin
Pourtant il en est quand même passé assez loin (ligne bleue)
En regardant sa route, je pense qu'il perd une grosse journée lors de la traversée de Theta, la grosse dépression du nord Atlantique. Puis une autre en signant une figure cabalistique que même Krosim elle a pas su faire.
Ensuite on dirait qu'il a bien profité de tes conseils.
Les "ailes de mouette" traduisent une meilleure lecture des routes à tracer.
Et j'imagine qu'il navigue sans options. Ce qui, sur une course de cette distance, se traduit vite par des écarts qui se comptent en jours de navigation.
Ha oui, c'est ma fille qui a fait les açores... là elle est échouée au Brésil je crois...
Lui il a découvert le cadenas pour vérouiller sur les voiles, en plein milieu d'un trou de vent.
Mais il est déjà trop loin devant, tu lui as acheté le pack avec les voiles pour Noel c’est ça