Vendredi, direction la Savoye et le grand site nordique de la Féclaz / le Revard / St François de Sales. Reco du parcours de la Savoyarde (42km classique de la coupe de France longue distance) - objectif : être au top dimanche pour marquer des gros points !
Soleil, ciel bleu, 10°, neige (mouillée),.... vraiment mieux que à la Mara 1 semaine avant
Pour la neige c'est malheureusement le printemps... va falloir ressortir les skis "neige super humide"
Ya quand même pires comme conditions d'entrainement
Après une boucle en mode touriste (21km, plus de 2h), visite à Francky et sa famille, petite bière (sans alcool ), repas, chocolat,... et zou au lit pas trop tôt.
Samedi matin, réveil top tôt pour retourner sur les pistes, ptit déj avec les mini Francky et Sys qui sont moins matinaux que les gamins et test des skis, du fart d'accroche... les conditions devraient pas changer, on devrait être bon pour la course !
Préparation des skis, sieste, l'aprem se passe bien, on en profite pour trinquer aux 365j de Sys
Dimanche matin, 6h, dring dring, rah... je veux rester sous la couette !
Ptit déj, retour sur les pistes, la neige a changé... beaucoup plus dure que prévue... le fart qui accrochera maintenant scotchera dans 1h !!!
Tests rapides... le doute s'installe... fart ou mode brutasse tout dans les bras ? Les meilleurs vosgiens arrivent "tu farte ou tu pousse" qu'ils me demandent (ah ah, mon coup d'éclat de janvier sans fart à laisser des traces )
Bon allez, c'est décidé, sans fart ! faudra serrer les dents dans les raidards !
Ma coéquipière décide de farter, elle veut pas se faire mal aux bras, chacun sa tactique
9h30, c'est parti, au soleil. Pagaille dans la première descente, neige béton, ça frotte, mais pas de chute en tête, ouf.
Premières bossent, je m'accroche pour pas trop me faire lâcher... mes skis devraient m'avantager dans 30mn...
Les leaders (une quinzaine) s'échappent, je ne les reverraient plus.
Je me retrouve dans le groupe de chasse, ils ont tous fartés, faut que je fasse des écarts dans les faux plats à la glisse
Hop, trou creusé, je suis un peu plus tranquille. Moment d’inattention dans une descente piégeuse, grosse chute sur le coccyx, j'ai du mal à me relever. Le petit groupe est de retour, je m'accroche en queue de peloton, j'ai mal, je peux pas plier le haut du corps... pas pratique pour faire de la poussée !
5/10mn après, je retrouve un peu de force, faut que je relance avant la montée pour faire la jonction. Ca marche, je suis de retour dans le groupe vers la 15ème place (mon objectif )
On commence à accélérer, certains font des échappées par derrière
Souffles d'air chaud dans les descentes, neige déjà bien transformée par endroit, certains ont mal anticipés le fartage et sont collés. Pas de différence pour moi
Les montagnes nous entourent, ciel bleu, il doit faire près de 10° à 10h15, gloups...
On arrive à partir à 3, on est 12-13-14, maintenant faut rien lâcher ! les 2 autres ont une meilleure glisse au soleil, moi à l'ombre, va falloir être tactique.
Première boucle finie (21km, 1h03 ou un truc du genre), c'est reparti. On collabore un peu pour essayer de rattraper le 11ème 100m devant nous, pas facile.
Comme ça fond de plus en plus, faut que je me méfie des 2 autres... ils vont pouvoir me bouffer sans forcer dans les 6/7 derniers km. Je pose régulièrement des mines pour casser les forces et le moral, ça commence à payer
Dernière grosse bosse, on est encore 2. Ses potes l'encourage, il est dans le dur, la neige a trop changé pour son fart, il n'accroche plus et peine en poussée, c'est le moment d'enfoncer le clou !
Ravito au Revard, je relance comme un boeuf, j'entends le speaker "il a encore des forces, on dirait Northug* au sprint". Punaise ça me donne un coup de boost, le gars me reverra plus !
Je rattrape le 11ème à l'ombre, un pote Vosgiens. On collabore pour pas que ça revienne derrière. 2km... ça monte, je pars, je tente le tout pour le tout, il est plus fort que moi au sprint et glisse mieux au soleil.
400m, en plein cagnard, il bouche le trou, prend 10m, la messe est dite, on va en rester là, pas la peine de se fatiguer pour rien
2h07, un marathon de plus de bouclé cet hiver, 12ème sur cette étape du Marathon Ski Tour, je dois revenir en 10 ou 11ème place au général... merde, va falloir défendre la place sur les épreuves skates où je suis vachement moins bon
Ma coéquipière arrive, elle est 3ème, mais scotchée par le fart dans la neige molle... tant pis pour elle, elle avait qu'à pousser sur les bras Elle reste leader féminine du Marathon Ski Tour, c'est l'essentiel !
Ravito, relaxation, podium, petit tour avec Francky et faut retourner à la maison, les bras et les jambes bien fatigués ! (tout le bonhomme en fait.... les conditions difficiles du WE passé ont laissé des traces)
Petits yeux ce matin, la journée va être longue... et l'ostéo ce soir salvateur