C'est une vraie question ça. Faut-il faire des petits gestes au quotidien ou faut-il des choix politiques forts ? Depuis 2007/2008, année après année, j'essaie de rajouter des petits gestes dans mon quotidien à d'autres petits gestes... Au final, rien a changé autour de moi. Je continue car je crois la phrase de Gandi qui dit qu'il faut porter le changement en soi, mais ça me désespère parfois. Souvent, même. Je continue car je trouve intéressant d'évoluer dans un système avec des contraintes pour voir comment on peut s'adapter, comment les choses peuvent se développer et reprendre place. Mais force est de constater que mes petits gestes du quotidien n'ont pas vraiment contribué à des changements pour Dame Nature.
La vérité c'est que l'industrie, le bâtiment, la mode, les mobilités, l'alimentation continuent de dévorer Dame Nature comme des carnassiers sans état d'âme. Je crois vraiment que c'est dans ces secteurs qu'il faut réguler, contrôler, imposer des normes drastiques. Sinon... on verra toujours la queue au McDo', on verra toujours les magasins comme Primark ou H&M ruiner l'environnement, on constatera avec le même effarement les télés 8K qui partent comme des petits pains chez Darty, et les gens rouler en mazout dans la nature pour prendre le petit déjeuner avec un animal à pois ras qui le regarde.
Mais ce que dit @Carquo et son pote de St Pierre la palud est juste : notre impact le plus fort, c'est en parlant autour de nous, en communiquant, en expliquant, en essayant de faire adhérer à une démarche.
Oh l'excuse en bois !
@Carquo vu que tu as employé le mot "con" de très nombreuses fois, je te conseille cette lecture. Je l'avais acheté quand ça allait mal pour moi au boulot...
Pour moi l'une des solutions possibles tient en trois actions :
1/ L'information,
2/ L'incitation,
3/ L'obligation.
1/ Il faut informer les usagers. Aujourd'hui on informe sur les gestes barrières, sur l'émission de CO2 des voitures, sur les accidents de la route, ...etc.
Il faudrait des spots efficaces sur des messages clairs et précis notamment sur les déplacements et les achats courts ou circuits courts. La base est là : revenir à un écosystème raisonnable et local.
2/ Il faut mettre en place des politiques publiques fortes. L'argent des radars, des flux financiers, des fonds européens... devrait pouvoir permettre d'inciter les gens à manger mieux (si on commençait par les cantines scolaires ?), à consommer local, à se déplacer autrement, ...etc.
3/ Comme les radars qui ont fleuri du jour au lendemain il faudrait je pense ne pas lésiner à imposer des mesures fortes. Je pense en vrac à l'énergie, au chauffage, aux déplacements, aux constructions neuves. Il faudrait par exemple faire baisser de façon drastique les consommations énergétiques. Pourquoi n'impose-t-on pas dans les constructions individuelles des chauffe-eau solaire dans le sud ? Ou avec pompe à chaleur ?
C'est vraiment pas très important cela @Carquo à mon sens. Les gens doivent aussi se responsabiliser. Si tu vas acheter du vrac c'est assez facile de comprendre qu'il faut amener ses pots. C'est un peu le principe !
On le fait depuis un moment, le magasin te tare tes contenants une fois pour toute et hop c'est réglé.
Si le commerçant doit fournir des récipients à chaque client, autant revenir aux produits classiques !
Je crois qu'il faut faire les deux, mais comme toi, je constate que les petits/moyens gestes que l'on peut faire (isoler, chauffer moins, manger bio et très peu de viande, moins rouler, réparer, user les choses complètement etc ... pour moi) ne suffisent pas.
Je vois énormément de gens qui ont pris conscience du pb, mais qui ne changent rien à leurs habitudes. Ils doivent attendre que ça vienne d'en haut.
Et je pense qu'il est déjà bien tard pour se contenter d'inciter (ça c'est une logique libérale à la Macron)....
L'Intermarché de mon patelin propose des pots en verre consignés pour le vrac (bio qui plus est).
Peut-être. Sûrement. Je ne sais pas trop.
Simplement j'ai le sentiment qu'on ne va pas dans la bonne direction. J'ai le sentiment qu'à chaque action qu'on fait ben c'est mal.
Je me chauffe au bois : houlà très mal, micro-particules.
Je me déplace en voiture pour voir mes enfants dans le Tarn : l'inconscient, il brûle du pétrole,
J'achète un véhicule électrique qui présente des avantages (encore une fois je n'oublie pas ses inconvénients) : et les pays pauvres qui se font dévaster leurs ressources ?
Je prends mon vélo : il est en carbone c'est vraiment pas bien, en plus tu l'as acheté neuf.
Je pars en vacances en dordogne cet été : pourquoi aller si loin ? Tu as de belles choses à voir en Vaucluse,
Je prends l'avion pour passer quelques jours à NY : tu as pris l'avion ? Mais quel égoïste tu fais ! Tu penses à la planète ?
Je lis régulièrement des livres : ah ben voilà où passent les forêts. C'est du joli !
J'utilise les outils numériques / le mail : tu penses à la surconsommation énergétique ? Et tes données personnelles ?
J'ai un camping-car pour partager un moment en famille dans un petit espace, avec une vraie gestion quotidienne de l'eau, de l'énergie, des trajets, ...etc. : tu n'as pas trouvé plus gros ? Plus consommateur de gasoil ?
...
Franchement des fois je me dis que tout fout le camp.
Il faudrait vivre à poil, en forêt, seul, bouffer ce que la nature rejette, et attendre que le temps passe.
Consommer local est nettement plus sage d'un point de vue CO2/GES générés que consommer bio...
Oui. Question biodiversité par contre, le bio est mieux.
Le top du top c'est ma serre : bio et hyper local (je n'y suis jamais allé en voiture )
D'ailleurs mon pote se lance dans un projet. Il cherche 4 ou 5 familles pour investir dans un grand domaine à la campagne (Nord-Ardèche) pour y vivre. Ca fait un peu fuite dans une communauté, mais ce n'est pas que. Le but est d'y vivre "normalement" mais en partant de l'environnement : construction des maisons économes, partages des ressources (espaces de travail, véhicules...). Il veut le faire à plusieurs familles, dans un village, pour avoir un poids réel sur la municipalité. Avec une ouverture pour des conférences/stages/expériences pour montrer l'exemple et échanger.
Ben ouais
Vivre à plusieurs, dans un habitat bio-climatique, consommer local (et bio), avec quelques loisirs peu consommateurs.
Tout ce qu'on a l'habitude de faire est très gourmand en énergie, mais on a l'habitude et le confort de le faire, revenir dessus nous paraît strictement impossible.
Oui si ton feu couve (et surtout il génère de la créosote). S'il brûle fort (poêle de masse), non.
Le papier est recyclé en partie et les forêts poussent. Pas de souci là.
Si je devais construire une maison demain je mettrai un poêle de masse. C'est un évidence. Pourquoi n'entend-on jamais parler de cette solution ? Je vois juste "le feu à bois c'est mal".
Un site sympa qui couvre l'ensemble des sujets débattus ici : https://www.consoglobe.com
On dirait le spoiler pour "petite maison dans la prairie". Charrettes, chevaux, grands champs, mêmes vêtements portés pendant 50 ans, n'y-a-t-il réellement que cette solution ?
Car là, c'est sûr que ça ne se fera jamais. Sauf sous grosse contrainte indépendante de notre volonté !
Le concept même du vivre ensemble a ses limites !
Je viens de parcourir le site de l'Ademe et je n'avais pas vu son évolution. Qu'est-ce qu'il est complet !
C'est vraiment dommage que ses actions, ses études, ses conseils, ne soient pas diffusés sur les grandes chaînes aux heures d'écoute.
Non pas dans le sud, le poele de masse est a peu ce qu'il ne faut surtout pas faire dans une maison bien isolée dans le sud de la France.
Tu as besoin d'un petit poele a forte reactivité pour faire monter la temperature rapidement et surtout pas un truc qui va te diffuser de la chaleur longtemps (sinon tu vas crever de chaud et te retrouver a ouvrir les fenetres en plein hiver). Pas adapté a nos climats du sud. Surement tres bien dans le nord ou les pays froid mais pas ici.
Ici il peut faire -15°C l'hiver dont je te le répète, un poêle de masse peut être tout à fait indiqué. Son intérêt est justement la chauffe longue qui évite des écarts de température. Exemple tu chauffes à 7h à 20°C, la température tombe toute la journée. Puis tu es obligé de relancer à 18h quand tu rentres du boulot. C'est idiot.
Non mais c'était un exemple pour dire autre chose que "je veux bien prendre les transports en commun mais pas si ça me coûte 30mn de plus par jour".
Oui mais là encore, je trouve le raisonnement dans le mauvais sens. Tu pars de ce que tu as l'habitude de faire, et tu mesures ce que ça coûte en ressource. Des besoins et des envies, on en a et elles seront pour la plupart consommatrices de ressources. Vivre pollue. Il n'est pas question de ne plus vivre. Mais si tu pars de tes habitudes, tu ne peux qu'optimiser, toi, qui en a les moyens. A l'inverse, si tu pars des ressources que tu as de disponibles, il y peut-être une chance que tes habitudes changent.
Pour caricaturer, imagine qu'en plus de ton budget en euros, limité, tu as un budget en ressources, limité lui aussi. Tu devras forcément adapter tes habitudes à ton budget. Perso j'évite d'avoir envie d'aller à NY, vu que j'ai pas le budget (en euro) pour y aller. Ca m'empêche pas d'avoir la banane (pas celle de @fab hein).
Je voulais dire que je passais par plusieurs stades lorsque je me mets à réfléchir à ces sujets. En passant c'est bien que ce post existe et qu'on puisse intervenir librement
Et quelques fois je me dis qu'il y a trop de choses à faire pour infléchir le mouvement.
A d'autres moments je suis hyper optimiste.
C'est un peu cyclique !