Se déplacer ? comment ? diesel qui pue ? électrique qui trique?

Comme une pandémie par exemple ? :vtttroll:

Moi je crois sincèrement aux gros changements par petits gestes, par évolution des comportements.

Je vois autour de moi de vrais changements dans les habitudes et organisations (les miennes comprises). Oui je prends mon véhicule thermique pour déposer mon verre au conteneur, pour aller chercher mon pain, passer à la Poste, à la banque, ... mais à chaque fois c'est dans le cadre d'un déplacement "global". Je passe à la boulangerie en revenant du boulot, je passe à la station service uniquement quand je vais au lycée pour mon ainé, ...
J'adore les belles mécaniques, les moteurs puissants et coupleux, la conduite sportive, et pourtant au quotidien je roule avec un 3 cylindres essence de petite cylindrée turbocompressé qui consomme tout juste 5l/100km.
Quand les gamins se retrouvent au skate parc, on fait du covoiturage.

Pleins de petits gestes qui se propagent (j'en ai l'intime conviction), que les plus jeunes nous suggèrent même, et petit à petit on s'améliore.

Je me trompe peut-être; peut-être va-t-on droit dans le mur comme ça, quoiqu'il en soit, je ne crois pas au changement brutal et complet, en tout cas il est hors de question que je quitte ma campagne.

D'ailleurs allez, un peu de douceur ... je partage avec vous ma vue depuis mon bureau ...

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Oui, les plus jeunes seront plus moteurs que nous.

Je ne crois pas non plus à un changement rapide. Petit a petit la prise de conscience s'installe, et on fini par ne plus avoir les mêmes besoins ni les mêmes envies.

En tout cas je crois plus à cette prise de conscience sincère qu'à la carotte bénéfice. Avoir le beurre et l'argent du beurre, j'y crois pas. On veut nous le faire croire, peut-être, mais ça sent pas le truc vertueux...

Ça fait partie des valeurs à revoir : on ne sait concevoir le monde et notre vie qu'en croissance. Mais je vois difficilement comment réduire notre utilisation des ressources tout en maintenant une croissance. Y'a pas mal d'études qui envisagent la décroissance comme solution. Va trouver le politique qui va mettre ça à son programme :).

Je ne suis pas en désaccord avec la décroissance. Quand je parle de bénéfices, ça peut prendre différentes formes : une meilleure qualité de vie par exemple, moins de stress. Mais pour être réaliste, la décroissance c'est plus facile à vendre à ceux qui ont déjà un coussin de sécurité.

Moui... le beurre et l'argent du beurre donc.
Je comprends la logique hein. Pour accepter de changer il faut y gagner quelque chose. Si tu raisonnes sur une génération, y'a de quoi être pessimiste, puisque si c'était possible de garder un niveau de vie, voire de l'améliorier tout en économisant des ressources, on aurait déjà avancé. Je crois plus aux futures générations qui, à la base, viseront un niveau de vie en adéquation avec l'économie de ressources nécessaires.

Depuis toujours, chaque génération a eu une meilleure qualité de vie que la précédente. Visiblement, si ça ne s'inverse pas, les ressources finiront par manquer et ce sera contraint que la qualité de vie se réduira. Mais la qualité de vie on la mesure essentiellement par rapport à ce que nous possédons, que nous ne voulons pas perdre.

Par exemple, tu dis que tu ne veux pas perdre 5h dans les transports en commun. Mais même à voiture, tu continues à passer 10h par semaine en trajet, qui sont "perdus" eux aussi. Je raisonne pareil hein, par exemple pour embêter ma femme qui me reproche de pas respecter les limitations de vitesse sur mon heure de trajet au boulot. Je lui ai fait le calcul, à 10mn de gagnées par trajet, à la fin ça représente 10 000€ de facturation par an. Mais ce n'est pas le bon raisonnement à mon avis, c'est une fuite en avant. J'ai le sentiment qu'il faut essayer de prendre les choses par un autre bout. Et dans cette optique, je mise plus sur les génération à venir qui intègreront ces notions de façon plus naturelles que nous, mal habitués dans notre canapé.

Et pis on nous l'a expliqué : trier le verre, ça aide à lutter contre le cancer, c'est pour ça que je bois.
Et comme dit le dicton "tous bourrés à 8 heures, soutient aux viticulteurs !"
:slight_smile:

Plus sérieux, en résumé à tout ce qu'on a écrit : le problème ne serait-il pas juste un problème d'égoïsme ? chacun fait passer sa gueule avant la collectivité (ça se voit aux élections, plus ça vient plus les gens votent à droite).

Certaines communes en Bretagne le font avec leurs médecins.

c'est pas moi qui le dis, c'est la gazette des communes (magazine pour les collectivités territoriales).

Ici les centres des villes moyennes sont soit charmants, soit un peu morts, mais pas des coupes gorges.

Sans être un cas particulier, Draguignan n'est pas une généralité.
La réhabilitation des centres devient une volonté réelle. Mais comme @Xof , même avec une aide de la municipalité pour fournir un local et aider à démarrer, ça prend pas bien. A part des agences immobilières et des barbiers, y'a rien qui tient. D'ailleurs c'est que chez moi cette folie des barbers-shop? 2 qui ce sont ouverts dans ma rue cette année, au moins 4 ou 5 dans le quartier, et pas des petits trucs, ouverts de 7h à 20h, tous les jours... Y'a plus de barbiers que de coiffeurs maintenant. C'est encore à cause des Hipsters? :vttclin:

Je vous partage ce document "La mobilité EN 10 QUESTIONS" réalisé par l'ADEME. Beaucoup de réponses à vos questions, à vos remarques sont apportées.

En fait la vraie hérésie en fait c'est que la moitié des trajets effectués en voiture font moins de 5km, et en ville 40% moins de 3km !
Le levier pour moi est là. Il faut vraiment rendre la ville aux piétons, aux vélos. Il faut développer des moyens de transport collectif efficaces, bien desservis. La politique doit permettre cela au nom de l'intérêt collectif.
Malheureusement, piégée par le lobbying, les conflits d'intérêts, (avez-vous vu le complément d'enquête sur le passage de certains élus ou/et hauts fonctionnaires vers le privé - ce qui se nomme le pantouflage hier soir ? Edifiant !), le besoin des élus de se faire réélire, les gueguerres gauche/droite, les enjeux de territoire, elle est souvent réduite à peau de chagrin.

C'est vrai que c'est aberrant et que remplacer ces minis déplacements en caisse par des déplacements propres (et musculaires) seraient très bien.
Mais au final sur l'ensemble du CO2 dégagé, quelle part occupent-ils ? est-ce la moitié en nombre de déplacements ou la moitié en kms parcourus ?

Non pareil ici.

On n'a pas ça ici, et les hipsters sont exceptions.
Le Sud est vraiment une autre planète.
:slight_smile:

Je vois autour de moi les jeunes utilisent (utilisaient avant le covid) blablacar, les services de bus. Beaucoup n'ont pas le permis et ne voient de toutes façons pas son utilité !

Pareil pour les partages d'appartement à plusieurs. Pour beaucoup de jeunes la collocation est une façon de vivre aujourd'hui et même lorsqu'on travaille.

J'ai le sentiment - peut-être faux - qu'ils s'acheminent vers des agissements plus collectifs qu'individuels.

Les gens ont mal été habitués.
Il faut se faire violence parfois pour ne pas prendre sa voiture, ne pas prendre l'ascenseur, ne pas claquer son fric dans les zones commerciales (ou sur le net)...etc.
Là c'est pareil les gens ont tendance à tout vouloir.

Fin du 1er confinement, queue de 5km devant le drive de macdo.
Quand on me parle d'optimisme, de prise de conscience, j'ai quand même comme un gros doute.

Rendre la ville et ses abords aux piétons, à la nature (central park est absolument génial pour cela), aux déplacements collectifs. Je trouve par exemple que le tram est une super solution.
En Italie beaucoup de centres-villes ont des allées couvertes. C'est très pratique parce que même si la météo est capricieuse (pluie, chaleur, neige) tu peux te déplacer.

Il manque en France une vraie politique en faveur du vélo. Je m'explique :

  • plus d'industrie. Alors que la France avait des marques prestigieuses dans le temps,
  • pas d'interconnection pratique et fiable : vélo <--> transports en commun,
  • pas de parkings sûrs,
  • pas d'infrastructures dédiées (magasins, bureaux, services publics,...),
  • pas de politique incitative (quelques euros pour l'achat d'un VAE, pour le remboursement des frais kilométriques ...).
    A noter que quand je dis "pas" ça peut être selon les lieux "peu".
    Et là aussi c'est dommage qu'il y ait de si grandes disparités entre les régions.

Ah, et 48% de français disent ne jamais se servir de son vélo. Si si c'est ici.
Ca laisse une marge de progression importante...

Pour répondre à ta question @Carbone
Lorsque je travaillais au Parc naturel régional du Verdon, j'ai travaillé sur la mise en place de la visioconférence. Cela permettait aux salariés, aux élus (dans un 1er temps) de rester sur le territoire, de trouver un point de connexion afin d'échanger avec la Région, les CD, les chambres consulaires...etc. Cela évitait ainsi de nombreux déplacements. Nous les avions estimés à 4500 km sur un an juste pour les comités syndicaux !
Ce projet était couplé à la réflexion sur la création de tiers-liers pour permettre aux salariés du territoire de télétravailler (une fois par semaine) et à un projet d'esanté sur l'Artuby (avoir un diagnostic médical sans aller consulter les spécialistes dans les grandes villes. Ce sont eux qui le faisaient à distance).

Si 52% des français faisaient du vélo, ce serait top ... mais combien n'ont pas de vélo ?

Comme tu le soulignes, en ville, le vol du vélo doit en décourager plus d'un parmi ceux qui s'y étaient mis.

J'ai oublié de préciser "dans leurs déplacements quotidiens" !
Oui il manque une vraie politique incitative en faveur du vélo dans ce pays.

Parce qu'à vous lire, je pense qu'on a tous peu ou prou raison ! Non je ne suis pas normand.
Chaque défend son pré carré, ses traditions, ses passions, ...etc. mais il faut bien un angle d'attaque pour tout cela. Et je pense que le vélo en serait un bon.

Je vous invite à parcourir ce qu'a fait Benoit Thévard (lien), et bien-sûr https://www.colibris-lemouvement.org.
Si chacun(e) pouvait faire un petit truc pour changer ses comportements, une vraie prise de risque, sortir de sa zone de confort comme ils répètent en formation... eh bien ce serait déjà une bonne chose.

De notre côté on n'achète plus que bio. Et la viande me rebute de plus en plus.
Eh bien ils se sont "moqués" de nous un moment mais des amis nous ont avoués qu'ils allaient maintenant acheter du vrac et aussi du bio, de temps en temps. C'est tout con mais on était plutôt contents, plus fiers ! :vttnet:

On est à enercoop paca depuis 7 ans maintenant. Ce sont de petits gestes mais bon ça compte aussi !

Pour le velotaf', quand j'allais encore au taf' justement, je m'étais fixé une règle : s'il ne pleut pas au moment de partir, je prends le vélo (se faire mouiller au retour n'est pas gênant). Ben au final, même en Lorraine, avec cette règle on le prend au moins 80% du temps.

Enercoop : ça fait des années que je DOIS y passer, mais j'oublie toujours de m'en occuper

Pareil, je vois beaucoup de jeunes qui ne comptent pas passer le permis... Je me demande si c'est une mode ou un (bon) état d'esprit. J'en vois aussi beaucoup qui se contentent, dès 16ans, des petites voitures sans permis. Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose : ça veut dire qu'ils ne considèrent pas la voiture comme un objet de valeur.

Oui pareil ici, après le premier confinement, c'te queue au macdo. Pendant le confinement, foule sur les chemins. Réouverture des centres commerciaux, plus personne sur les chemins (c'est pas forcément lié?)...

Mais conclure que les gens sont trop cons et espérer qu'un politique aille à l'encontre des intérêts de ces soit-disant cons, ça ne donnera rien. Voire c'est peut-être être encore plus con que les cons qu'on dénonce.

C'est là que ça me parait plus difficile de raisonner. Pour moi, même si j'ai du mal à changer mes habitudes, j'en ai les moyens, financiers, d'en être conscient et de faire un peu mieux. Mais ce n'est pas le cas pour beaucoup, d'avoir les moyens. Et j'ai l'impression que toute mesure contraignante, sans pédagogie, ne sera vue que comme une contrainte de plus, donc mal vue, et ne tiendra pas (politiquement, électoralement etc...).

Et pour ne pas que ce soit vu comme une contrainte de plus, il faut que ce soit une contrainte de base. Que seule une future génération peut intégrer. Plutôt que de réfléchir à la place des "cons", il faut plutôt se demander pourquoi ils le sont et comment faire pour qu'ils le soient moins.

En attendant, on fait comme @xof ou @Kiwilefruit, on s'arrange pour faire comme d'habitude mais un peu mieux quand on en a les moyens. Mais ancré en nous (en moi en tout cas), il y a plein de mauvais réflexes contre lesquels se battre. Par exemple, je vais dans une boutique qui fait du vrac, n'y étant pas habitué, j'ai pas de sacs ou pots à remplir. J'en demande un, on me dit qu'ils n'en fournissent pas qu'il faut venir avec. Premier réflexe, je me dis que c'est pas comme ça qu'on va inciter les gens, déjà je me bouge le cul et je perds du temps à venir dans cette boutique au lieu de tout commander au Drive, mais en plus il faut que je gère des sacs et des pots? Ben fume mon pote, téléphone, Drive, Voiture, coffre plein, 20mn, fini.

En gros j'essaye de faire comme avant, en mieux, si ça ne me coûte rien.

Mais peut-être qu'il faut se poser les questions à l'envers : plutôt que "Je dois aller au boulot, en polluant moins, comment faire?", se dire "Je ne dois pas polluer, comment faire pour travailler?". Au lieu de "Je dois faire mes courses, comment faire pour éviter les emballages?", "Je ne dois pas polluer, comment faire pour m'alimenter?". La nuance est peut-être trop fine, mais perso, je ne réponds pas pareil aux deux questions.