Plutôt que d'aller rouler en vélo, je sais quoi prévoir lorsque tu repasseras par Mtl.
Sinon pas trop loin de chez vous je me souviens d'une sortie dans le Vercors ou j'ai roulé une 20 de minutes sur un sentier parallèle à ma trace, mais quelques dizaines de mètres trop haut sur la pente. Si je revenais sur mes pas jusqu'à l'embranchement, j'ajoutais 40 minutes à ma sortie et c'était certain que j'arrivais trop tard à l'école pour récupérer le plus jeune. Le fait d'abandonner un enfant de 6 ans à son sort ne m'inquitait pas trop, mais la réaction de sa mère par contre... Alors j'ai décidé de couper dans la foret pour rejoindre le sentier plus bas. Et bien là j'aurais bien aimé avoir ma machette. Je mettais le velo devant moi et je cassais les branches avec, puis je faisais un pas. Ensuite je repetais l'opération. Je crois que ça m'a pris 15 minutes et beaucoup d'expressions typiquement québécoises pour faire 20 mètres.
La preuve qu'il existe encore de vraies forêts même en France!
Mettre les petits morceaux les uns sur les autres en piles !
(j'ai un abri - en bois - sur le côté de la maison).
Entendu ce matin sur FI, un sujet sur le stockage de C02 par le bois : une parcelle d'un hectare laissée sans gestion stocke 50 tonnes de C02, la même gérée par l'homme 160 tonnes ...
Tu es conscient j'imagine que le lorsque tu auras brûlé ta pille, le 160 tonnes il retourne dans l'air...
Cela étant dit, je suis admiratif des coupes sélectives que tu décrits plus haut. Ce n'est pas pratiqué ici, probablement pour des questions de coûts. J'imagine que ça vaut la peine si tu vends de gros madriers, mais pas pour de la pulpe.
Ma perception est que la ressource est devenue tellement rare en France que vous la gérez mieux. Ici il y toujours ce sentiment que la forêt continue jusqu'à l'infini et qu'il y en aura toujours assez. Ca serait bien que l'on n'attende pas de l'avoir tout coupée avant de mettre en place ce genre de pratiques.
La discussion sur le CO2 stocké est valable si le bois produit sert à fabriquer des objets à durée de vie longue.
Quand le bois sert indistinctement à faire de la pâte à papier, c'est qu'il ne vaut pas cher.
Mais les techniques actuelles d'exploitation me hérissent : on ne fait pas dans la dentelle. Un bucheron fait bien plus de distinction qu'une machine lorsqu'il s'agit de choisir quoi faire d'un arbre abattu. J'ai vu des gâchis désolants à cause de la mécanisation de l'exploitation.
Les surfaces sont différentes, on a plus facile à gérer finement. Mais la surface de la forêt en France augmente depuis pas mal d'années.
Le climat joue aussi : ici ça pousse plus vite, et les arbres que l'on sort ont une plus grande valeur.
Ici elle souffre du changement climatique (sécheresses).
À part les gens qui coupent quelques arbres sur leur terre à bois (d'ailleurs ça me fait remarquer que le terme que l'on utilise ici fait référence à un champs d'arbres, pas à une foret) pour leur chauffage personnel, il n'y a plus vraiment de coupes manuelles. L'industrie elle vide de grands rectangles et gaspille 60% de ce qui pousse qui est laissé au sol à pourrir. Ils doivent laisser une zone non-coupée de quelques dizaines de mètres entre les coupes, alors tu te retrouves avec des lisières de forêts entrecoupées de chemins dans tous les sens sur des zones immenses.
Et en chiffre c'est 905 792 km² de forêt au Québec, dont 424 114 km² de terrains forestiers productifs et 261 533 km² réservés à la production forestière. C'est donc 62% de la forêt productive qui est exploitée sur ce modèle.
Compte tenu de tout ça je suis un peu perplexes sur les arguments de bonne gestion par l'homme. Mais évidemment la situation n'est pas la même en France.
On va parler de bonne gestion par l'ONF alors
Sérieux : je comprends, là c'est carrément affreux, une monoculture d'arbres. On croirait qu'on a passé une moissonneuse.
Au dessus de chez moi, voilà comment c'est vu de satellite (et ça continue en gros sur 20000 hectares). Pas de coupes à blanc industrielles, de la variété d'espèces.
Le nord-est de la France est la région la plus boisée en France avec les Landes (des champs d'arbres plantés par l'homme pour assécher des zones marécageuses)
De moto cross.
En bas à droite de la maison au toit bleu, on distingue l'ancien parcours de BMX devenu un parc de dirt avec des enfilades de sauts de ouf.
Et juste sous la maison, dans le bois on distingue les traces du bike parc.
Puisque nous avons ici des spécialistes de la forêt, des champs d’arbres et autres machettes, je vous partage ça. J’ai pas lu en détail mais ça devrait vous passionner :
Ça correspond à ma vision en bien mieux argumenté et plus convaincant.
"But overall, besides being better for biodiversity, the study showed, natural regeneration can capture more carbon more quickly and more securely than plantations."
"Cook-Patton said the study’s local estimates of carbon accumulation fill an important data gap. Many countries intent on growing forests to store carbon have data for what can be achieved by planting, but lack equivalent data for natural regeneration."
Après faut voir les vrais chiffres et s'assurer que l'on puisse réellement comparer les études en question. Mais je soupçonne que le genre de stats provenant de l'industrie que @Carbone citait plus haut reflètent justement une mauvaise compréhension du milieu naturel vs une bonne compréhension des milieux contrôlés par l'homme.
Là dessus je ne suis pas d’accord .foret qui pousse vite = des arbres plus fragiles qui ne tiendront pas des siècles .
L’arbre a besoin de pousser lentement à l’ombre des plus gros pour se renforcer .
Après tout dépend si on raisonne en terme d’exploitation forestière ou en terme de santé des arbres .
Cedt sûr que pour vendre des grumes de bois (je ne sais pas si c’est du patois ou du français, je parle des troncs coupés, parce que ceux qui emploient le mot grume parlent de Fayards et de vernes) , t’as intérêt que ton bois pousse vite et qu’il n’ait pas de noeuds .
Oui mais la question était de stocker du CO2, pas de faire des forêts qui durent.
Une grume c'est toujours en bois
Bon sur ta photo, les épicéas sont moches, plantés bien trop serrés, pas éclaircis jeunes : il y a plein de noeuds secs, pas de vie au sol et si t'en enlèves qquns en bordure au premier coup de vent, c'est château de cartes !
c'est de la gestion des années 50.