Multiplication des interdictions VTT

Salut,

je sais pas comment c'est chez vous, mais depuis la confinement, l'avènement des VAE, l'essor des enduros, aussi bien dans les Vosges que les montagnes allemandes voisines, il y a de plus en plus de conflits, et d'articles dans les journaux à ce sujet.

Et les discours officiels considèrent que s'il y a un bikepark dans la région, on peut très bien rester dessus sans aller embêter les randonneurs qui ont peur...

Ca ne me rassure pas trop....

Là en Allemagne, les gars ont démonté les barrières du garde-forestiers après 2 jours, dans un coin qui était jusqu'à présent très tolérant avec les vtt.

je suis pas vraiment concerné vu le peu de pratiquant dans mon home spot. Mais je ne peux m'empêcher de penser au risque que tel ou tel promeneur un peu introduit dans le milieu municipal ait un jour envie de se plaindre sous prétexte qu'il a sursauté une fois au milieu des bois à cause d'un vélo. ça me gonfle les promeneurs qui regardent en biais et toisent les vélos comme des envahisseurs.
Le promeneur ne se rend pas compte qu'un vélo ça s'arrête vite. Ils ont vite peur, se rangent exagérément comme si on avait des roues piégées tel le char de Ben-hur.

Sans parler de grosses branches placées (volontairement) en plein milieu des chemins.

Ca parait pas complètement illogique en même temps... Si la pratique s'intensifie, on ira forcément sur un partage de ce genre.
Tu veux t'amuser à VTT, tu vas au Bike Park.
Tu veux voir de beaux paysages, tu randonnes.
Tu veux faire les deux en même temps, c'est que tu en veux toujours plus.
Tu veux faire les deux en même temps sans avoir la caisse, tu mets un moteur. Tu en veux encore et toujours plus (cf M Vouilloz).
Le VTTAE, et peut-être les pratiques type Enduro, vont finir par sortir le VTT de son coté un peu confidentiel qui lui permettait d'être toléré un peu partout. Mais ça pousse aussi au développement des BikeParks, qui, comme le nom semble l'indiquer, parquent la pratique. Il ne me semble pas anormal qu'en échange de zones réservées au vélo, il y ait des zones réservées aux marcheurs. Faut juste rester vigilants à garder un équilibre juste, mais pas forcément se braquer directement sur la suppression d'un privilège, quand on ouvre la pratique à un plus grand nombre...

Je suis rarement en montagne, mais j'en ai jamais vu de cette espèce la... Après, j'ai pas le style "à l'attaque", limite un randonneur ça me donne une bonne excuse pour ralentir. T'es sûr que c'est à cause de ton vélo qu'il te regarde de travers? :vtttong:

Le bikepark en question fait 50m de D+, il est sympa, mais tu ne vas pas y tourner en rond comme un hamster toute la journée.
Après des interdictions locales près des villes bien sûr il en faut.

il y a surement un peu d'exagération dans mon propos (on est sur internet, ha ha les mots sont comme des poignards). Mais c'est le sentiment que ça me donne avec certains promeneurs. En général, des personnes agées.
à vue de nez, je dirais : 75% de rencontres courtoises (bonjour merci etc...), 20% d'indifférence (visage tourné à l'opposé, pas de croisage de regard ça brule), 5% de mécontents. (source sondage : Amora Consulting Partner&Partner)

Après, je ne sais pas si c'est le style "à l'attaque" qui fait ça. J'ai du mal à rouler calme mais je ralentis quand même pas mal au passage parce qu'il y a toujours le risque d'envoyer un bout de branche ou un gravier sur un coup pas de bol. Je fais de mon mieux.

La plupart des randonneurs sont effectivement terrifiés par le passage d'une vttiste, ils sont persuadés qu'il ne pourra pas freiner.
Je préfère souvent carrément m'arrêter que des les passer doucement, car pour beaucoup ca ne paraît pas doucement.

Ces histoires ca me fait même cogiter sur le choix de mon prochain vélo, je me dis qu'un vélo de trail en 140mm c'est peut-être pas la peine si la pratique part sur des pistes aménagées vaut mieux prendre un enduro direct et au revoir les longs singles vosgiens...

ça peut se comprendre aussi. Le différentiel de vitesse introduit psychologiquement une crainte. ça fait le même effet entre une voiture et des piétons. J'ai déjà eu le cas où j'ai croisé 2 piétons en estimant avoir ralenti suffisamment. Mais que nenni, ça a gueulé. Le fait est que passer de 90 km/h à 50 km/h donne l'impression de s'être bien calmé, mais vu du piéton, ça parait pas suffisant.
c'est assez simple à comprendre, mais c'est comme ça. Il y a un mec dans son véhicule, au calme et en controle, et un mec sur le bas côté qui serre les fesses et est sensé faire confiance à un inconnu.

Oui bien sûr, pour ça que je dis qu'il faut veiller, plus encore maintenant qu'il y a une augmentation de pratiquants, à ce que les choses soient équilibrées. On va pas interdire une région parce qu'il y a 3 bosses dans un champs. Comme on ne va pas forcément s'offusquer d'avoir des chemins interdits aux vélos sur des sommets à coté d'une station aménagée vélo.

Bah comme souvent un peu de diplomatie (donc éviter le "bonjour connard"), un peu de discussion sur l'amour commun des beaux paysages, sur le respect des sentiers etc et même les plus grognons se laissent convaincre)

Tu penses à qq en particulier ? :smile:

Pour ceusses qui n'y étaient pas, c'était lors d'un randoNet (LimogesNet ?) le groupe attaque un petit coup de cul dans la forêt sur un single. La plupart d'entre nous sont à pied et poussent le vélo. En face arrive un marcheur. Le 1er du groupe se pousse un peu et salue le marcheur; "Bonjour". Pas de réponse. Le suivant salue aussi. Pas de réponse. Le 3eme idem et toujours pas de réponse. Le marcheur remonte le groupe, le visage fermé, voire franchement renfrogné. Il arrive vers les derniers qui bien sur ont assisté à la scène. Et le dernier c'est Tot....enfin Tom. A 10m du type : "Bonjour". Rien. A 5m : "Bonnnjouurr ! :vttlike:". Nada. A sa hauteur "BONJOUR !". Peau d'balle. Le type s'éloigne. Tom le gratifie alors d'un tonitruant "BONJOUR ....CONNARD !". Là le malotru s'est arrêté mais à la vue de la tête de Tom il a finalement préféré laisser là une intéressante et riche conversation :vttnet:

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J’adore la prose pour raconter cette anecdote.

Il n’était pas muet au moins le piéton ?
Après il y a à des gens qui se fâchent un peu vite . On peut être dans une certaine situation qui ne permet pas de répondre .
Comme la fois ou dans mon ancienne maison, un voisin me dit « bon appétit » alors que je mangeais à l’extérieur . Ayant la bouche pleine je n’ai répondu que par un signe de la tête . Il s’est alors emporté pour ne pas lui avoir dit « merci »..
Ou alors quelqu’un qui me laisse passer sur une route étroite . Je remercie avec un signe de main , en marmonnant un merci pas assez fort pour qu’il m’entende, sauf que ça ne lui plaît pas, il faudrait presque faire des courbettes, s’arrêter et lui filer 100€.

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Cela ne l'aurait en ce cas pas empêché de répondre. Le muet (mal-parlant en politicorrect :wink: ) est en général expressif, compensant son volume sonore défaillant par multes gestes et expressions. Non là je crois que ce garçon était au bord du fusil à pompe ce jour là ou faisait une alergie aux vélos à tétines :slight_smile:

On devrai interdir certains chemins aux randonneurs, quand ils sont indiqués par une signalisation FFC et plus fréquentés par des vttistes que des marcheurs. J’en ai marre de ralentir et échanger des insultes le week-end!

A ce compte là on interdit les sentiers pédestres aux vttistes et vive le communautarisme....

Si un chemin est clairement signalé pour une activité avec le soutien de la fédération, et que son utilisation fréquente est incompatible avec d’autres pratiques, alors il est logique d’y interdir ces autres pratiques. C’est déjà le cas pour des chemins pédestres et équestres et motos. La cohabitation n’est possible que tant que la fréquentation est faible. Il est important de se faire entendre en soutenant nos associations et fédérations, car elles jouent un rôle important auprès des élus pour faire valoir nos droits.

Sauf qu'à ce jeu là on risque d'être perdants sachant qu'il y a beaucoup plus de sentiers pédestres que VTT. Ça mène tout droit à se faire enfermer dans un bikepark.

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Je ne partage pas ton avis Christophe : de quel droit une activité s'arrogerait l'exclusivité d'usage d'un sentier (sur un terrain qui ne lui appartient même pas en général)

Il y a encore assez de place sur terre pour réussir à partager les sentiers. Et pour ma part, je ne me fais jamais insulter. Certains font des remarques : on discute, j'expose l'amour commun pour la nature, son respect, et celui des jolis sentiers et on finit copains.

Souvent les malentendus viennent de l'ignorance.

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Il parle d'un sentier balisé par un club, comme on en a très peu dans les Vosges.
Juste l'enduro du mémorial à Hohrod.
C'est des sentiers tracés à partir de rien, pas un vieux sentier séculaire club vosgiens.

Mais il y a clairement 2 écoles, ceux qui voient les descentes comme de l'entrainement pour la compet d'enduro, hors de question de ralentir, et ceux qui veut se balader et profiter de la nature.

Il y a bcp de passages vtt sur certains sentiers à la Bresse, avec des grosses coupes et des ornières, ce que tu n'avais pas il y a 10 ans.

Oui, mais le terrain appartient-il au club pour pouvoir l'interdire à d'autres pratiques ?

Oui, beaucoup de sentiers sont abîmés par le passage des vtt sur la Bresse (et le VTTae qui permet de rouler plus ne fait qu'amplifier le pb).

C'est une crainte de beaucoup. Le VTT est devenu pour beaucoup une activité plus orienté sur le pilotage que sur la nature et l'effort. Le succès de l'AE en est l'exemple et amplifie le phénomène. Et cette activité devient de moins en moins compatible avec une utilisation en commun des sentiers, et les sentiers tracés "pour" les pilotes ne sont même plus praticables à pied.
Après "partage" ça veut dire partager l'espace, pas forcément le sentier. Et je ne crois pas que les "pilotes" soient génés par l'idée de Bikepark. Ce qui est plus compliqué, c'est que pour un marcheur, il n'y a pas de différence entre un Enduriste qui fait un chrono et un randonneur bucolique sur son vélo.