je ne comprends pas le besoin de faire fermenter la graine? Vous etes sur que c'est pour conserver la graine ? ou c'est pour l'incorporer à une boisson houblonnée ?
Bref ce que je comprends, la méthode n'est pas aussi simple que je l'imaginais :
"ah tiens elle est super bonne cette tomate que je suis en train de manger, je vais en garder quelques graines pour l'année prochaine"
J'ai relu mes notes. La raison principale c'est de permettre le nettoyage de la graine avant de la sécher. 48 heures suffisent le plus souvent. Plus longtemps il y a un risque de déclencher le processus de germination. Le nettoyage et séchage c'est un gage d'obtenir des graines saines et qui seront utilisable sur les 4 prochaines années.
Sinon pour la sélection du fruit, quelques précisions:
Ce qu'il convient de surveiller, c'est la vitalité du plant que l'on va sélectionner.
La précocité des fruits est déterminante, mais il n'est pas nécessaire de choisir un fruit parmi les premiers à murir. Pour ce premier critère de sélection c'est dont le pied qu'il faut sélectionner.
Puis vient la saveur. parmi les plants sélectionné on choisir celui ou ceux dont les fruits sont les plus agréables à déguster.
Enfin choisir le fruit. Les tomates s'hybrident facilement. Et donc lorsque l'on sélectionne un fruit il y a un moyen de vérifier si il y a un risque qu'il soit hybridé. En examinant le stigmate de la fleur correspondant au fruit il est possible de voir s'il a été visité ou non par un insecte.
C'est assez important cette étape de sélection du fruit car si le fruit que l'on mange résulte du génome du pied, la graine, elle transporte un génome fécondé. S'il est autofécondé, le plant issu de la graine aura les même caractéristiques que celui dont est issu le fruit. S'il est hybridé on aura nécessairement quelques chose de différent.
Non, c'est pour virer la partie gélatineuse autour de la graine qui l'empêche de germer dans le fruit.
Mais sur le sopalin ça fait l'affaire, tu verras avec les graines que je t'ai envoyées.
ça ne marche pas si la tomate est un hybride F1, parce que là tes graines donneront des tomates avec des caractéristiques qui seront celles de l'un ou l'autre des parents. Il faut prendre des variétés "sauvages" ou "rustiques" ou simplement éviter les hybrides F1 (ça c'est marqué sur le sachet de graines) ou procéder par échanges avec d'autres jardiniers.
Pourquoi ? si tu veux effectuer une sélection sur la précocité ?
De mon côté, vu le nombre de variétés que je plante, j'ai au max deux plants de chaque variété. ça ne fait pas une grosse sélection.
C'est marrant que tu dises ça, on lit toujours l'inverse, qu'il y a à 95% autofécondation (par le vent)
Tu fais ça ? comment ?
Perso, je m'embête peu, je sélectionne les graines des pieds qui vont bien (rendement, goût, correspondance avec la variété) et hop sur le sopalin.
Je mets les graines de plusieurs tomates de même variété sur le sopalin et je garde les sopalin sur plusieurs années, par sécurité (j'ai eu une fois, la première année, un truc bizarre avec une tomate russe : le plan faisait des fleurs très grosses et complexes, mais n'a fait aucun fruit alors qu'il pétait la forme)
Une question : qqun a déjà semé des graines de potimarron venant de potimarrons du commerce ? ça vaut le coup que j’essaie, ou, là aussi ce qu’on achète en magasin est en majorité des variétés hybrides ?
Parce que sous nos latitudes, la précocité est une caractéristique souvent intéressante.
Tu préfères pas pouvoir cueillir des tomates déjà en juillet plutôt que d'attendre septembre ?
Tu ne dois pas avoir beaucoup de bourdons alors.
Et comme souvent les tomates sont cultivées en serres ou sous abri, ben le vent tu oublies un peu.
Alors, j'ai jamais fait.
Je tire cette infos d'un livre écrit par un fabriquant de graines bio.
Il écrit: vérifier la fermeture du stigmate, après formation du fruit, car une cicatrice longue et torturée signifie que la fleur a été visitée par un insecte.
Le risque d'hybridation est énorme avec les courges.
Il y a moyen de faire des graines mais c'est plus compliqué qu'avec les tomates.
Il faut féconder manuellement les fleurs femelles avec le pollen d'une fleur mâle.
Mais pas n'importe quelle fleur femelle. Il faut qu'elle vienne de s'ouvrir et le faire très tôt le matin avant que les insectes butineurs ne se mettent au boulot. Et une fois la fécondation effectuée fermer la fleur femelle pour empêcher les insectes de la visiter. Le fruit qui en résultera portera des graines qui auront des caractéristiques préservées.
Je ne l'ai encore jamais fait. Mais Didier notre pote Cantlien oui.
Fermentation : chaque graine est enfermée dans une enveloppe gélatineuse, qui la protège et la maintient en dormance. Sans elle, les graines germeraient dans le milieu chaud et humide qui règne à l’intérieur du fruit. Dans la nature, la tomate tombe au sol, commence à pourrir et cette fermentation détruit l’enveloppe gélatineuse, ce qui rend possible la germination. Pour se débarrasser de cette enveloppe, il faut donc reproduire cette fermentation
Et bien si tu as un potimaron qui s'hybride avec un butternut, tu auras un buttermaron ou un potimanut. Toutes les courges sont interfécondes.
Ben oui. Le fruits dont la fleur a été hybridée aura bien sur la caractéristique du plant.
Mais si tu en réutilise les graines les fruits qui en résulteront auront les caractéristiques de l'hybride. C'est bien ce que tu veux dire.
Qu'elle n'aura pas le goût ni peut-être l'aspect d'une courgette.
Le plus embêtant serait que l'hybridation se fasse avec une variété de courge non comestible comme les coloquintes.
Abandonne les courges alors. De toute façon c’est pas dans le proche avenir que tu vas les récolter.
Les tomates, c’est bien les tomates. Les radis aussi, en général c’est difficile à rater les radis.
Ok donc si on n’a pas l’intention de récolter les graines , on peut très bien faire pousser les différentes espèces côté à côté.
En plus la courgette ce n’est pas un fruit qui se ramasse mur, donc aucun risque d’hybridation (après je sais qu’il y a des gens qui les laissent pousser et ça devient énorme , mais c’est dommage on perd en qualités gustatives et ça fatigue le plant)
Le risque c’est plutôt entre courges ou avec le melon .
Concernant les fruits qui viennent des producteurs : il fait s’imaginer qu’il y a des dizaines de plants de la même espèce dans un champ . Donc la probabilité qu’il y ait hybridation est plus faible que dans un jardin de particulier.
Détrompe toi les premières courges arrivent en même temps que les premières tomates.
Les tomates c’est relativement long et comme ça craint le froid , c’est déconseillé de les mettre en pleine terre avant mi mai (après ça c’est la théorie, l’an passé je les ai plantées en avril et elles ont survécu aux saints de glace... à voir si ces habitudes des anciens sont encore vraies )
Du coup c’est compliqué d’en avoir avant juillet . La plupart du temps c’est en octobre que j’en ai le plus .
Sinon le radis ok ça pousse facilement (enfin pas la ), mais bon ça va bien une fois pour l’apéro , mais c’est tout
En effet. Pas de soucis. Le fruit aura les caractéristiques du plant. Même si les graines qu'il contient son hybridés.
Le fruit est le résultat de la fécondation de la fleur.
Donc qu'il soit récolté tôt ou tard, ça n'a aucune influence sur son génome.
Ca dépend de ce que tu veux en faire, mais oui le plus souvent une courgette est un fruit qui se récolte juvénile. Note, c'est le cas de quasiment tous les légumes.
Ce n'est pas la quantité qui dicte les conditions. Mais le rayon d'action des butineurs.
Pour les courge, comme mentionné plus tôt, les fabricants de graines pratiquent plutôt l'insémination manuelle.
En effet, il m'est déjà arrivé de pouvoir cueillir des pâtissons en mai.