Les bières de VTTnet....

Houla, non, pour faire le troll j'aurais plutôt posé la question de savoir si c'est très opportun de consacrer 17% de l'agriculture française à de la consommation uniquement de plaisir, non nécessaire. :stuck_out_tongue:

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Es-tu sûr que la consommation d’alcool avec modération est un plaisir non nécessaire ? Je trouve que tu conclus bien vite :wink: Il faudrait ouvrir un débat objectif. :))))

Y'a la virgule entre plaisir et non nécessaire. Pour dire que c'est la consommation qui n'est pas nécessaire. Visiblement, on peut s'en passer question santé. Après je suis d'accord, dans notre culture, ce plaisir semble nécessaire. Et c'est à priori intouchable. J'dis ça juste pour le troll hein, pas pour poser une question sur nos saintes valeurs... :wink:

J'ai lu 4% de mon côté.
Par contre juste après j'ai lu avec stupéfaction que ces 4% drainaient 80% de la chimie phytosanitaire.

Les vignerons prennent cher questions cancers etc ...

17% en chiffre d'affaire.
C'est ce qui me turlupine en fait : les métiers liés à la consommation de plaisir sont beaucoup plus rentables que ceux liés à la consommation de nécessité.

Pour caricaturer, troll oblige, par chez moi, un producteur de vin a un château, une Ferrari, joue au golf tous les jours, n'a pas de diplôme, et se demande si son vin aura un gout de banane ou de myrtille. Un agriculteur qui fait pousser des tomates, il bosse 15h par jour 7 jours sur 7, il a des diplômes, et il se demande s'il aura assez de subventions pour bouffer... Et à priori, il ne semble pas à l'ordre du jour de se demander si c'est normal.

A se demander si certaines traditions ne coutent pas trop cher à la planête. :vtttroll:

Comme alternative il y a toujours le cannabis. Pour nous c'est une culture locale et historique. On peut pas faire plus grano que ça.

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Je me suis un peu intéressé aux domaine viticole qui se créent en Wallonie.
Le plus souvent l'entrepreneur qui crée un domaine a déjà un château et tout le reste avant de se lancer. En gros il a déjà réussi et investit dans le pinard histoire de faire un truc de son tas d'euros qui soit socialement valorisant.

C'est pas une généralité bien sûr. Mais dans mon coin de Gelbiquie ou la viticulture est encore un truc marginal et qui n'est véritablement pratiqué dans un esprit commercial que depuis une 20 aine d'année, c'est quand même assez flagrant.

Bon, ça va pas cette histoire… C’est un jus de pommes pétillant alcoolisé. Une sortie de Champomy avec un peu d’alcool. C’est clairement pas un cidre comme je les aime : c’est un pas un cidre brut, un cidre bouché qui sent le terroir et la ferme.

Ha quel dommage.
Conditionné en bouteille de 33, je dois dire que j'y ai déjà songé, mais je ne m'y suis pas engagé. Car c'est quand même dans la bouteille qu'un cidre fermier développe ses arômes. Et je me dis que dans 33cc il doit se sentir à l'étroit pour réaliser ce travail. C'est totalement subjectif. Faudrait que j'essaye.

Tu as deux manières extrêmes de fabriquer du cidre.

Tu prends du jus de pomme provenant d'un presse à bande en récoltées de vergers basses tiges par une machine, tu le pasteurises tu l'ensemence avec un levain adapté, tu femrentes comme un bourrin. Tu tues le levures résiduelles, tu filtres, tu carbonates artificiellement et hop dans la bouteille. Quand tu n'as aucun état d'âme tu peux même ajouter du sucre ou de l'eau à différentes étapes. Tu obtiens un cidre qui correspond à ce que tu décris.

Ou alors, tu ramasses ou cueilles tes pommes amoureusement dans un verger hautes tiges en prenant soin de mélanger des pommes à sucres, avec des pommes à tanin, d'autres acides dans les bonnes proportions. Tu les conserves comme il faut pour qu'elles arrivent à bonne maturité, tu tries régulièrement parce que c'est du bio et que les insectes aiment bien les pommes mures. Vers novembre / décembre c'est le moment de presser. On lave les pommes on les passe au fouloir, et on conserve la pulpe quelques heures dans des seaux avant de passer à la presse. Le jus part en cuve de fermentation. Et on attend une semaine ou deux qu'une première décantation se produise. On transvase dans une autre cuve pour éclaircir le jus ou on va laisser les ferments naturels se mettre à travailler. On veille à la température parce que c'est un processus qui doit être mené lentement et parce que les levures qui nous intéressent travaillent bien entre 10 et 13°c. Régulièrement on surveille la chute de densité. Et au besoin on effectue de nouveaux transvasements pour d'affaiblir le cidre en nutriments afin de ralentir la fermentation et éclaircir le cidre. Quand la densité descend en dessous d'un certain seuil selon que l'on veut faire une cidre sec, demi-sec ou mouillé (enfin sucré) , le moment de mettre en bouteille est venu. Un ou deux derniers soutirages de clarification et hop dans les bouteilles. Bouchon, muselet, et retour à la cave pour un stage de fin de fermentation qui au bout de un mois devrait donner son pétillant au cidre. Et encore un mois au moins de cave pour les arômes. Entre la premières cueillette et la première dégustation il se passera de 6 à 10 mois.

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C’était plus comme ça chez moi. C’est comme ça que je conçois le cidre : comme un produit brut, sans artifice. Sauf que chez moi, on ramassait les pommes à même le sol avant de se lancer dans le cidre. Et l’année d’après, on distillait le cidre qui restait pour en faire une goutte qui déchirait. :grin::grin:

:vttmute: :vttmute: :vttmute: :vttmute:

Autre option pour la recolte: tu laisses les pommes sur l'arbre, tu les laisses geler là jusque vers janvier et le froid les assèche. Ça te donne une boisson sirupeuse qu'ici on appelle cidre de glace.

Moi je fais pas de cidre, mais j'aime bien aller cueillir les pommes au verger dans la neige en plein hiver. Ça fait une belle activité inusitée avec les enfants.

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Et c’est même très bon :yum: J’avais visité des cidreries de glace quand j’avais résidé à Montréal pendant quelques mois. Nous étions allés sur l’Île d’Orléans, si je ne me trompe pas. A ma grande surprise, la première distillerie que nous avions visité était tenue par un couple de belges ! Je m’arrête là, j’ai peur que @Carquo tombe en syncope à l’idée de prendre l’avion pour aller visiter des distilleries :grin::grin::grin:

On n'est pas à ça près :slight_smile: J'fais 20km en mazout pour aller jouer au golf, en finissant par une bière avec des viticulteurs en Ferrari. :stuck_out_tongue:

L'avantage avec Ferrari : ils ne font pas de van, ni de mazout !

Je ne connaissais pas du tout. C'est intéressant comme procédé.
Et dans la foulée j'ai découvert le vin de glace qui exploite le même principe.

Par ici fin novembre, tout est déjà tombé.
Les grosse gelées arrivent bien plus tard.

En lisant sur le sujet, j'en vois qui trichent. Ils cueillent / ramassent à maturité, pressent, font geler doucement le jus et récupèrent le jus plus dense qui n'a pas encore gelé. Puis fermentent à partir de ça.

Ca fait le job, mais évidement ils ne peuvent pas vendre sous ce label.

Oui, les Allemands sont spécialistes de ce type de vins. Ils ont de plus en plus de mal à en faire à cause du réchauffement climatique.

Pour le cidre de glace, je n'achète que celui qui est fait avec les pommes qu'on a cueillies les années précédentes. Pas question d'encourager les tricheurs. :grinning_face_with_smiling_eyes:

L'idée vient en effet des allemands pour le vin. Idée qui a été reprise par les viticulteurs du sud de l'Ontario, puis du Québec, et éventuellement copiée par les pommiculteurs.

Ici je pense qu'on a encore quelques années devant nous avant de ne plus avoir de gel.

Pensez à planter de la vigne par avance. Vous pourrez faire du vin de glace dans 20 ans