J’ai également passé une grosse partie de ma journée et ma soirée sur ça… Je t’avoue que je ne comprends pas : les gens derrière Robert sont des gens solides, c’est une équipe vraiment balaise, on leur doit des travaux clefs mais là… J’ai l’impression qu’ils se sont plantés (qu’ils sont en train de se planter) sévèrement. Ca me paraît incompréhensible. Les issues sur le Git sont éloquents, tout comme les premières analyses. AMHA, leur approche est vouée à l’échec.
Ensuite, de façon générale, je ne crois pas qu’une application, aussi bien foutue soit-elle, puisse résoudre les problèmes posés actuellement.
EN tous cas, la situation amène à des discussions intéressantes avec les jeunes. Hier soir on a parlé société, consommation, économie, avenir, c’était passionnant.
Pour ceux qui s’intéressent à ces questions, voici le projet auquel je faisais référence hier. Perso je ne connais pas ce domaine, mais ça vient du lab en AI avec lequel mon entreprise travaille sur autre chose :
Plutôt que de baser le protocole sur la confiance, on peut aussi le concevoir au contraire sur la méfiance et le rendre le procédé étanche par sa conception.
En lisant hier, je suis tombé sur un lien qui rapporte le procédé utilise par l’application de messagerie « Signal ». Pour StopCovid comme pour Signal, le problème à résoudre est de confronter deux listes. Une détenue par le client, une détenue par le serveur et de trouver les correspondances. Le but est de le faire sans possibilité d’abus.
Ha mais alors pas du tout. Tellement pas que je ne crois pas qu’une nouvelle technologie soit le problème.
A la limite, ce genre d’annonce, ça permet de noyer le poisson en laissant croire qu’à la base, ils pensent à nos libertés.
J’ai même eu la mauvaise pensée de me dire que sachant que ça foirerait, ils tenaient la un alibi pour expliquer le fiasco de la gestion de la crise. Si ça foire c’est pas de la faute des décideurs, c’est celle des gens qui ne veulent pas utiliser ou qui utilisent mal notre belle application qui devait les protéger.
ça fait longtemps que cela m’interpelle, j’en profite donc pour que vous m’éclairiez : en quoi un logiciel de traçage peut être liberticide ? Intrusif, violation d’intimité, … je veux bien mais liberticide !!! Là je bloque … qui peut m’éclairer svp ?
Heu ha oui mais moi j’ai peut-être dit un gros mot hein, je l’ai lu plus haut, j’ai redis la même chose…
Ou alors c’est parce qu’en étant tracé, tu n’as plus la liberté de tromper ta femme sans te faire gauler?
Non sérieux, j'en sais rien, je ne suis pas trop sensible à l'utilisation qui peut être faite de mes données personnelles. Je n'arrive pas à m'en inquiéter, et ça me fait plutôt marrer que mon tel me dise en arrivant pour la première fois dans une ville où trouver un marchand de vélo.
Ce que j'ai compris comme dérangeant, c'est que les données récoltées permettent de te tracer mais aussi d'en déduire tes comportements et donc de mieux cibler tes potentiels besoins ou de t'en inventer. Sur une échelle plus globale, ça informe les autorités (ou autres entités commerciales) qui peuvent agir en conséquence et mieux te manipuler. Mais bref, il y en a des plus sensibles sur ce sujet dans le coin.
Un article de Libération qui traite justement de ce sujet:
L’utilisation de l’expression « bracelet électronique virtuel » ne serait même pas abusive.
En effet le protocole « ROBERT » porté par l’INRIA serait sciemment conçu pour ne réclamer que très peu d’intelligence du côté client. Parce que cela permettrait la création de boitiers électroniques simplifiés (par exemple un bracelet) qui remplirait la fonction. Le Smartphone n’étant même plus une nécessité.
Il ne faut pas être devin pour imaginer ce qu’une personne investie de pouvoir avec le profil empathique et l’ambition d’un Trump ou plus près de nous d’un Orban pourrait faire d’un tel outil.