Allez, suite à ce bricolage, on a fait une sortie route en Ardèche, avec mes potes marmottes .
CR:
Le camp de base de ce weekend ardéchois est situé à côté d’Aubenas. Le gite est top: une vieille bâtisse rénovée avec goût. Confortable, petits déjeuners royals et hôtes vraiment accueillants.
Le gite n’est peut être pas adapté à un randonet (sans doute pas assez grand), mais pour nous 6 c’était top. Ca s’appelait le puit de Sophie
Le samedi matin, sortie route, on part tranquillement du gite, on traverse la ville bien encombrée par les voitures en ce samedi matin (il y a bien du monde en Ardèche!). A la sortie de la ville, alors qu’on longe la rivière Ardèche, il y a encore pas mal de circulation.
Heureusement qu’on est en groupe (6), sinon toutes ces voitures, ça m’aurait vite saoulé. On prend à droite une petite route étroite dans les châtaigniers, et voilà plus personne.
La route est vallonnée, avec une préférence pour la montée, ça monte de 100m et ça descend de 50m.
A Genestelle, déjà plus d’eau dans le dos, mais on trouve de quoi remplir les gourdes et poches à eau. Une petite barre plus tard et cette fois ça monte sérieusement en direction du plateau. Les châtaigniers laissent place aux fayards (ils disent comme ça aussi en Ardèche, alors que le secteur est occitan). Ah l’ombre des hêtres est agréable.
Puis ensuite, arrivé sur le plateau, même si je commence à me faire lâcher, une longue partion de plat nous permet de récupérer.
A Mézilhac, on tombe sur un bon et vrai connard : on trouve une pelouse ombragée parfaite pour casser la croute. Il est vrai qu’il est marqué “parking réservé à la clientèle”, mais comme on n’occupe pas de place de parking, on ne sent pas concernés. A peine eu le temps de se poser, que la femme du patron nous demande de déguerpir. On lui fait comprendre, qu’à la base on n’aurait pris un café et un dessert, mais que là non on a changé d’avis.
Alors qu’on passe devant le resto, en partant, je lance façon toto "au revoir et merci pour l’accueil !"
J’aurais pas du: le patron sort dehors “c’est quoi le problème ?”
"Je suis chez moi, je fais ce que je veux et si je ne veux pas de vous, vous dégagez!"
Sur ces paroles amicales, difficile de garder son calme, mais malgré tout, on continue la route en espérant que le type ne soit pas assez taré pour nous poursuivre en 4x4 avec son fusil de chasse.
Au village suivant, Lachamp-Raphaël, on a déjà quitté depuis un moment la foret, maintenant place à un grand plateau dégagé d’altitude. On trouve des tables de pique-nique nous permettant de nous d’alimenter. En face, il y a une épicerie-bar-resto, mais seule la partie épicerie est ouverte. On vient faire quelques achats de produits locaux dans l’épicerie pour agrémenter notre casse-croute. On discute avec la patronne qui confirme que l’aubergiste du village précédent est un vrai taré qui en plus a une dent contre les cyclistes.
En repartant, on décide de faire l’aller-retour au Gerbier de Jonc à portée de main. Les 9kms sont vite avalés. Sur place, on arrive au pied d’un petit monticule rocheux de 50m de haut en plein milieu d’un plateau tout plat. Pas grand chose d’impressionnant, c’est même décevant. A la limite, je serais bien monté à pied au sommet, mais mes potes sont déjà repartis. Tant pis.
Au retour, les quelques bosses qui précèdent la grande descente, commencent à être durs. Je sens que je n’ai plus les jambes. Pourtant, j’arrive encore à gérer et à passer ces montées tranquillement au train.
Arrive la descente. Bon si jusqu’à présent, j’étais satisfait de mon tunning, cintre court+potence courte, car ça me permettait d’accéder au freins plus facilement, là en descente, j’étais pas trop à l’aise, je me prenais des coups de raquette sans cesse dans le c…, (faut dire que la descente était cassante). Je ne trouve pas le bouton pour baisser la selle, ou pour débloquer les suspats !
Petit à petit, je me rends compte du souci, je ne suis pas sur un VTT, mais sur un route, je ne dois pas chercher à passer derrière la selle, mais au contraire il faudrait mieux que je charge l’avant afin de bien contrôler la direction, ce qui me permet d’etre devant la selle et donc d’avoir de la place pour amortir avec les jambes.
En fait, la potence courte fait que j’ai moins de bras de levier et du coup, pour compenser, il faut charger encore plus l’avant et du coup ne pas hésiter à mettre tout le poids sur les poignées de frein.
Il faudra sans doute, que je rallonge un chouilla la potence.
On est descendus dans la vallée de la Bésorgues. Après le village de labastide, l’appel de la baignade est trop fort, (enfin c’est surtout les nanas qui font bronzette sur les dalles rocheuses au bord de la rivière). L’eau n’est pas trop fraiche, la baignade dans les vasques d’eau est agréable avec les derniers rayons de soleil, sympa après une sortie de vélo. On oublie le connard de Mézilhac.
On repart quand le soleil se cache derrière la montagne. Encore une méchante bosse pour traverser Aubenas et voilà 120km de route d’avalés. Certes j’ai l’impression d’avoir fait 2000m de d+, mais j’ai pas eu l’impression d’avoir fait 120kms.
Ca roule tellement mieux qu’un vtt qu’il faudrait diviser la distance par 3 à 4 pour que ça soit équivalent.
Au final, meme si dans les 2 cas, on pédale, c’est quand meme assez différent comme approche, l’avantage de la route, c’est que ça demande moins de connaissance du terrain pour visiter la région, mais je préfère quand meme nettement arsouiller sur les singles.