[cr] Sortie train couchettes Ventoux - Ballon d'Alsace

Le reste des photos:
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Le début du CR:

Bien sympathique ce petit moulinage de début de saison :wink:

Départ 20h30 vendredi soir gare de Strasbourg, sympa le parking gratos au sous-sol du bureau de Jérémie.
On attache les vélos, le contrôleur ne nous embête pas. J’ai le Scapin de Cyclox, plus confort, Jérémie le vélo de ma femme acier aussi, et Gaby sont Btwin carbone aérodynamique stealth fighter qui ne vaut pas les drapeaux italiens niveau déco :wink:
On discute un peu, puis on se couche tôt, on n’est pas là pour enfiler des perles.

Avignon, arrivée du train à 5h30.
Grâce au partenariat Avis-SNCF, on récupère le Grand Scenic de loc, royal pour transporter 3 vélos de route, direction le pied du Ventoux 40km plus loin, pas envie de faire de la voie rapide, ils ne connaissent pas les pistes cyclables dans le Sud.

On tourne un peu entre Mormoiron et Mazan pour trouver un café ou un salon de thé ouvert en attendant la levée du jour.

On trouve un café-resto sympa à Mormoiron, plutôt que les croissants de base, une tarte tatin chantilly de la veille fera l’affaire, sauf pour Gaby qui est autonome niveau nourriture, pas question de manger un truc qui sort du plan diététique.
Le temps de se changer, il est 8h passé et nous sommes tous sur le vélo, liason tranquille vers Bédoin pour se dégourdir les jambes.

Puis la montée du Ventoux. Ca part tranquille de Bédoin, puis la pente augment, faut compter 1400m de D+ 17km avec un pente moyenne entre 7 et 10%, sans répit.

Avec mon 34x26, je suis presque tout le temps tout à gauche. Je monte pas mal pour un début de saison mais c’est rude, je sens presque comme un vertige quand je ralentis, bizarrement quand je continue à bon ryhtme ca passe mieux. On prend un peu d’avance avec Jérémie, Gaby en mode dieselisation pour les 24h des Crapauds en solo met du temps à chauffer avec un dos coincé.

On s’attend au Chalet Reynard, on a croisé 3 bagnoles, on a la route pour nous c’est très agréable.

On repart à 3 pour les derniers 500m de D+, des tas de neige partout, barrières fermées car la face Nord est encore enneigée.

Au sommet temps nuageux, vue correct, mais un vent de malade, faut bien tenir le guidon pour pas se vautrer. Quelques photos obligatoires puis on met toutes les couches de fringues dispo pour la longue descente vers Sault.

On se laisse glisser, la température remonte, route légèrement humide, pas d’attaque, on papote tranquille en trajectant dans la forêt…

Il est midi, on se déshabille et décidons de partir pour Montbrun manger un morceau la-bas.

Passage de frontière entre Vaucluse et Drôme après le sympathique village d’Aurel, on fait le tour de Montbrun, la boulangerie ferme à 12h30, on se rabat sur la pizzeria, vu le programme on peut se prendre une heure pour manger.

Bon, j’en étais donc à Montbrun.

Il est encore tôt l’idée c’est de monter au Col du Perty à 1300m, en gros un boucle de 70-80km avec retour vers Montbrun.
On remonte les gorges du Toulourenc, petite route pas super propre, cailloux qui tombent des falaises environnantes, petite ruisseau de montagne au fond, on pourrait presque s’arrêter le regarder des heures…

Mais ca redescend en direction des baronnies, une fois les gorges quittées la route s’élargit un moment, puis ça reserpente pour arriver en fond de vallée à Saint Auban sur l’Ouvèze à 600m d’altitude. De là il s’agit de remonter la vallée de l’Ouvèze sur 700m de D+. Le début se fait encore assez bien, ça monte tout tranquille, mais ce faux plat montant avec les 100km dans les pattes ça commence à faire, surtout que le vent se lève.

Au sommet ça devient une belle succession de lacets où l’on commence à sentir fortement l’effet du vent, heureusement qu’il souffle dans les dos un coup sur deux. Ca ne monte pas fort, mais avec Jérémie on s’écroule en arrivant au sommet. De la bonne montée où tu pédales sans plus savoir pourquoi, mode survie, ça faisait longtemps.
Gaby lui est frais comme un gardon.

Mais quelle vue vers l’Est, au fond Barcelonette et les montagnes du Mercantour enneigées, c’est beau…
De là superbe descente bien alpine, lacets surplombant le village de Laborel, un régal à piloter.

Au fond la montée du Col St Martin nous surprendra bien, que 300m de D+, mais le vent devient bien tempétueux, ça devient vraiment dur.
Heureusement là encore belle descente vers Eygalayes, pas loin de la départementale qui nous ramènera vers les gorges du Toulourenc, 7km de plat sans virages pour changer. Même en suçant la roue de Gaby j’ai les cuisses qui brûlent, ça devient inquiétant.

Le retour de Montbrun vers Sault ne monte pas bien raide, mais je passe en mode survie, j’ai le mental qui flanche, j’ai mal partout, je me traîne comme rarement, bon j’ai rien mangé depuis midi aussi. Il est presque 19h, la nuit va tomber et nous n’avons des loupiottes que pour un vélo, juste quelques bandes réfléchissantes sur les maillots.

Je me prends 2 cocas à Sault, il commence à pleuvoir, il reste surtout de la descente, de quoi se revigorer un peu en faisant tourner les jambes sur le plat qui nous mène à Sault.

La dernière montée de 100m D+ jusqu’au point de vue sur les gorges de la Nesque est une formalité, et de là il n’y a plus qu’à nous laisser glisser au fond des gorges en légère descente, trajectant dans les courbes sous une pluie qui ne faiblit pas. Ca tombe bien de toute façon ça commençait à faire juste pour aller prendre une douche au camping.

On finit donc à la tombée de la nuit, 20h30 à la voiture, doigts gelés, chauffage à fond, glagla le temps de se changer.
Arrêt express chez Pizza Pai en arrivant à Avignon où Gaby chope le serveur par le col qu’il nous ramène un plat de pâtes en 10min, et nous arriverons à la gare d’Avignon 1h avant le départ du train de nuit à 23h20.

Dimanche matin, 6h10 gare de Montbéliard.
Réveil difficile, j’ai la tête dans le cul, j’étais trop bien sur ma couchette. On aurait pu rentrer à Strasbourg direct, mais on s’est dit que faire un Belfort Sélestat par la Bresse serait chouette pour rentrer à la maison.

6h30 gare de Belfort
On descend du train, il fait nuit, les fringues n’ont pas séché, tout est fermé jusque 7h. Gaufres, cookies et café à 7h, et on attaque la montée du Ballon d’Alsace après s’être frayé un passage dans les ruelles de la mégalopole belfortoise.
Après 10km Jérémie me fait remarquer que je roule sans bidon. Triple zut, trop mal au cul pour retourner faire 20km a/r jusque Belfort, on continue comme ça.

Mais qu’est ce qu’elle peut être longue la montée par ce versant. 30km au total, 23 de faux plat avant la montée effective, c’est dur pour le moral. On serre les dents et on finit par arriver à 1100m sur le Ballon d’Alsace, frontière vers les Vosges. Pas mal de neige encore sur les côtés, ça caille, surtout les pieds avec les chaussettes encore humides…

Je suis à bout, je décide de bâcher lâchement, les autres me suivent, Gaby la mort dans l’âme.
Direction Masevaux pour rejoindre Thann et Mulhouse. Dernier petit café à Masevaux, on voit qu’on a 1h pour rejoindre la gare de Thann pour éviter de rentrer à Mulhouse en vélo, 20km de plat je peux plus.

On jette donc nos dernières forces dans les 400m D+ du col du Hundruck par Bourbach, très jolie route, montée efficace, mais il y a nettement plus de circulation que la veille. Beaucoup de cyclistes aussi, les locaux passent tous par ici.
Roulage en peloton sur les derniers 4km, et on arrive avec 5min d’avance à la gare de Thann.

Retour Strasbourg 13h30, 1H plus tard je croise les filles invitées pour le goûter.Partez devant je vous rejoins après la douche. Je veux faire 15min de sieste, je me retrouve à comater 2h dans mon lit.
Aujourd’hui j’ai voulu faire 35km de vélotaf, j’ai craqué avant aussi, je me sens encore tout mou.
Mais bien heureux de l’avoir fait. C’était où déjà les pétitions pour le maintien des trains de nuit ?

strava.com/activities/534511817
strava.com/activities/534464249

Biz’, ce guerrier, mon héros.
T’es trop fort. Sacré physique. Sacré mental. Belle plume.

Bravo et merci du partage.

Fab’

Quelle expédition ! Respect. :wink:

Waouh ! Le coup de la boucle en plus dans les Vosges au retour ! :open_mouth: z'êtes des gros malades ! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Biz’ … rassure moi… ya un psy qui vous suit hein ???

Quel warrior ce Biz’ !

Je me demandais si vous voyez les photos, elle viennent de Facebook en fait, mais faut être ami avec Jérémie il me semble non ?

on les voit trés bien. Même sans être sur FB

j’ai les 4 au tout début de ton 1er message et rien d’autre
le lien sur fb n’est pas accessible

pff je croyais que vous aviez fait aller en train couchette puis retour à vélo via le ventoux et le ballon d’alsace.
:wink:
mais chapeau quand meme :wink:

Biz’, faut que t’arrête de lire 200, ça te donne de mauvaises idées… :wink:

Chapeau !

Tiens le prochain sort cette semaine …jdcjdr :wink:

Il y en a qui virent guidon tordu ici, JDCJDR. C’est pas beau de vieillir :smiley:

Bah vaut mieux ça que rouler atomique… jdcjdr :stuck_out_tongue:

Chouette, bonne lecture ferroviaire en perspective…

Fais gaffe Carbone va te traiter de vieux :wink:

Respect Biz.

Pas de souci, je l’attends :wink:

On est pas mal à (vraiment) vieillir (je parle des +45, là où ça commence à devenir significatif, pas des d’jeunz’ de -30 !) et du coup on tente de se faire illusion en multipliant les challenges, histoire de se prouver qu’on est encore vert…

Depuis que je lis 200, j’ai très envie d’en faire un (premier)… Histoire de…aussi…

pour info je redescends vers Draguignan/Nice avec un collègue vendredi 17 juin pour 2 jours de vélo de route épiques en Verdon, Mercantour et Vésubie.
Les réservations sont déjà ouvertes pour une fois, billets à 35€ pour l’instant, +10€ pour emmener un vélo sans housse.