Coucou,
Comme Skyblog n'est plus, je poste ici mon CR en espérant que VTTNet ne fermera pas 
CR itinérance route entre Grenoble et Menton/St Raphaël via la route Napoléon/Grande Alpes.
Le projet : cela fait 2 ans que je n'ai pas roulé avec mon ami de région parisienne (surnommé Dodo), la dernière fois c'était lors d'une GTPACA improvisée en VTT , itinéraire surligné bleu sur la carte ci-dessous.
L'an dernier je n'ai pas fait de semaine de vélo (une première depuis longtemps, le début de la fin ?).
Cette année Dodo me propose de faire les Alpes du Sud en vélo de route. Ayant déjà parcouru une boucle autour de Chambéry/Grenoble (Iseran/mont Cénis/Croix de Fer etc, surligné vert ci-dessous) il y a quelques années et vu que Dodo m'a suivi en VTT il y a 2 ans, j'accepte l'idée.
Et puis ça enrichira bien sur ma carte de chaleur (heatmap pour Brup), le tracé prévu est donc approximativement le surlignage jaune.
(je suis toujours aussi fort en Paint !)
J'appelle ça Alpes du Sud, ce n'est pas forcément la bonne appellation mais je suis certain que les locaux ne m'en voudront pas 
Préparation : je sors d'une belle entorse en course à pied en juin qui m'a stoppé pendant quasi 2 mois de course à pied, j'ai bien fait de la piscine mais c'est pas la folie.
2 semaines avant le voyage j'essaie de me refaire un semblant de condition physique à base de 5 sorties càp/semaine et je fais une sortie vélo de route de 120km de laquelle je ressors avec des jambes de bois et tout fatigué. Je suis au top 
J1 : train jusqu'à Grenoble puis direction Alpe d'Huez
Arrivée Grenoble, on remonte les vélos qu'on avait mis en housse et avant Guingamp.
On commence par sortir de Grenoble par une route que mon ami veut tester pour changer de l'habituelle, le commentaire Strava post-sortie de @Brup sera
c'est un peu la route à ne jamais faire à vélo si tu tiens à ta vie
Pas besoin d'en dire plus.
Après la route de la mort, le fond de vallée en faux-plat montant vraiment chiant, on récupère une voie verte qui longe la Romanche jusqu'à Bourg d'Oisans. Très agréable.
L'ensemble du tracé a été réalisé par Dodo, je ne suis qu'un simple suiveur pour une fois. L'aventure débute donc par la mythique montée de l'Alpe d'Huez, moi je m'en bats un peu les reins mais pourquoi pas.
Depuis le début de la journée j'ai des jambes de bois, je ne m'en sors pas vraiment mais je pédale et mon vélo avance.
Du coup c'est parti, on attaque l'Alpe d'Huez.
Que dire de cette montée, elle est pentue de manière continue, pas de replat, c'est pas cool.
Il n'y a rien à voir, pas de vue, rien, il faut juste pédaler et attendre que le calvaire cesse.
J'exagère un peu car dans chacun des 21 virages il y un panneau qui indique le numéro du virage (pratique pour savoir où on est), ainsi qu'1 ou 2 vainqueurs des étapes du TDF ayant fini au sommet (j'en connais quelques uns mais pas tous). Ca occupe un peu pendant qu'on transpire comme des boeufs : enfin "on" c'est vite dit, je suis lâché car Dodo monte bien plus vite que moi, il faut dire qu'il passe 100% de ses vacances à faire du cyclotourisme le salaud.
Au bout des 21 virages, en fait il en reste et l'arrivée est loin, c'est con 
Mais bon j'y arrive en me permettant même de passer 2 - 3 cyclistes (et de me faire passer bien sûr).
Une fois arrivée en haut dans la station, on la traverse puis on continue pour 100m de D+ afin d'arriver au col muletier du Poutran car non seulement la montée de l'Alpe d'Huez est dure et chiante, mais en plus ce n'est pas un col donc on y gagne rien !
Le destrier au col du Poutran
Pour ceux qui ne le savent pas, j'aime bien les cols, ça m'occupe de les chasser, tant en en virtuel en les traçant, qu'en réel à aller les chopper, qu'ils soit routiers ou muletiers (non goudronnés).
Dodo s'y est mis aussi, du coup tout au long de la semaine on aura en plus des "gros" cols à passer, tout un tas de détours à faire pour chasser les cols à gauche à droite afin d'étoffer notre liste.
Vous voyez que mon vélo est peu chargé, c'est parce qu'on dormira en dur pour tout le voyage (hotel/auberge/rbnb), ce soir là à l'Alpe d'Huez et on dinera au restaurant. Du bikepacking CB (Carte Bleue) comme dirait @vicporc .
On récupère notre studio de ski et on trouve un petit restaurant.
J2 : Alpe d'Huez > Briançon
Depuis l'Alpe d'Huez, on repars vers le col de Sarenne qui se trouve derrière, la route est petite, quasiment pas empruntée et très agréable. Par contre la montée jusqu'au col est assez dure, de bons pourcentages, par chance ce n'est pas très long. Le col est très beau, un peu con qu'il soit à 1999m cependant, il lui manque juste 1m 
Le point de vue depuis la table d'orientation au dessus du col est très beau sur le plateau d'Emparis en face (à droite sur la photo ci-dessous)
Belle descente avec des jolies épingles vers Clavans.
On récupère la route du fond de vallée pour remonter au Lautaret, montée sympa et point de vue aussi.
L'itinéraire tracé prévoit un A/R vers le col du Granon (alt 2404m) dans la descente vers Briançon, une petite côte de 1000D+, 16,5km de long dont 10bornes à plus de 9% de moyenne, une paille quoi.
Ayant encore des jambes de bois je passe mon tour, Dodo y va quant à lui.
J'arrive donc tôt dans Briançon. Je récupère le logement et je visite la cité Vauban : superbe. Plutôt content d'avoir fini tôt et profité de la ville du coup ! Pas de photo car j'en ai pas prise.
76km 1400D+ (mon pote 96km et 2300D+).
J3 : Briançon > St Véran
J'aime bien ces journées où l'on attaque direct par une montée, pas de chichi on rentre direct dans le vif du sujet. Et on peut se dire une fois en haut que le gros de la journée est fait. Ca permet aussi de passer 2 cols à la journée plus facilement.
Donc direct à la sortie de Briançon, ça grimpe direction l'Izoard. Le début est relativement facile, la fin un peu plus dure.
La montée est belle, un peu dans les arbres j'aime beaucoup ça, de belles épingles, pas très encaissé, belle vue. Bref très très sympa.
On commence par contre à subir la fréquentation de la route des grandes alpes.
HS explicatif
Pour ceux qui n'ont jamais roulé dans des massifs "fréquentés" (Vosges, Alpes, Verdon et j'imagine pas mal d'autres) je m'explique : Il faut savoir que chaque Allemand mâle agé entré 50 et 65ans possède une moto (généralement BMW R1200 mais pas que) qu'il se doit de rouler sur ces routes. Je pense que c'est comme le service militaire chez nous à l'époque : obligatoire.
Donc à vélo on se fait rouler dessus par toute l'Allemagne. Bon ce n'est pas vrai à 100% car il y a aussi les Suisses, mais par chance leur pays est plus petit donc moins de mâles quinquagénaires.
Bref des centaines de motos qui nous passent, parfois à vitesse pas très réglementaires, avec des bruits assourdissants, il y a ceux qui cherchent les KOM à la montée et à la descente comme dans Joe Bar Team.
On les retrouve en hauts de cols à se congratuler de la montée, à se prendre en photo et à boire des cafés (en même temps ça passe vite la route à leur vitesse, faut bien s'occuper).
Il y a aussi les amateurs de belles voitures, càd des groupes de boomers vroomers avec les mêmes voitures à la queueleuleu : le groupe des vielles Porsches, le groupe des Porsches modernes, le groupe des Alpines modernes de couleur bleues et j'en passe.
A chaque fois ces vroomers sont seuls au volant, parfois il y a une boomeuse dans le siège d'à côté mais c'est rare.
/fin du HS
Descente très agréable et très belle dans la vallée de l'Ubaye.
A partir de là on quitte provisoirement la route Napoléon pour aller faire un petit A/R dans le Queyras (coucou @Carbone ) grimper le col Agnel.
Qui dit quitter la route des Alpes dit quitter le flow de motards, la montée se fait donc dans la tranquillité à remonter la très belle vallée jusqu'au col. Il y des % parfois raides mais cela se fait bien, j'aurais désormais de bonnes jambes jusqu'à la fin du périple 
Dans la montée je dois croiser une dizaine de marmottes, pas farouches.
La vue depuis le col côté France :
Dans la descente on bifurque à gauche pour récupérer une petite route qui nous amène à notre auberge du soir dans la commune de St Véran : plus haute commune d'Europe à 2040m d'altitude, ainsi que labellisé plus parmi les pus beaux villages de France (pas fait de photo désolé mais regardez celles de @Carbone notamment les fontaines )
Nous dormons dans une auberge et y dinons, nous serons les seuls à y prendre le repas : une bonne fondue savoyarde avec un peu de vin local (enfn je n'ai pas croisé un pied de vigne dans le Queyras hein).
J4 : St Véran > Jausiers
Il est quasi 9h lorsque nous nous apprêtons à partir. Je dis apprêtons car nos vélos sont enfermés dans le garage et nous n'avons trace de nos hôtes ... nous les appelons plusieurs fois sur le mobile : répondeur, nous toquons aux portes où nous pensions qu'ils logeaient : rien.
1h après on reçoit un SMS "les clés du garage sont sur le frigo de la salle" ... enfin libérés ...
Par chance en cette belle journée nous n'avons qu'un seul col au programme. On débute par descendre depuis St Véran, il fait frais de bon matin donc le coupe vent n'est pas de refus, arrêt boulange puis on reprend la route en direction de Guillestre. On traverse de belles gorges puis on contourne Guillestre sans vraiment y passer en direction du col de Vars (encore une belle fortification Vauban à Guillestre).
Dans la montée nous tombons (enfin Dodo car moi je suis derrière) sur un couple sur le bord de route en camping-car mais qui s'apprêtent à réaliser une sortie vélo de route. Ils sont affublés du jersey Club des Cent Cols, étant membre (enfin ancien, je n'ai pas cotisé depuis 2 ans ) nous discutons. Ils sont là pour assister 2 couples d'amis qui font quasiment le même parcours que nous et les mêmes étapes que nous, l'assistance porte sur le transport des bagages/le repas du midi et ravitaillent en eau (de manière générale on trouve facilement des fontaines pour remplir nos 2 bidons d'1L mais bon).
Lors de la discussion ils nous apprennent qu'un col a été reconnu par le CCC (Club Cent Cols, faut suivre un peu!) à Paris ! PARIS ! Jusqu'à présent le seul col d'Ile de France était le col du Manet dans les Yvelines Je me dis qu'il me faudra ce col.
Le soir je me renseigne et tombe sur cet article.
Mon catalogue de cols récupéré lors de mon adhésion en 2015 n'est plus à jour ... il me manque ces "nouveaux" cols ... quant au col de la Chapelle, j'en reparlererai un peu plus bas ...
On revient sur la montée de Vars :
Col un peu traitre, sur le papier il ne paraissait pas très dur, et finalement il n'est pas si évident. Belle route sur les flancs de montagne, de la montée en forêt avec épingles, très sympa. La vue depuis le col est agréable pour y déguster notre sandwich du jour.
Le début du col :
Depuis quasi le col côté Ubaye :
La descente dans l'Ubaye est très belle, la vallée est un peu encaissée sur cette partie. On descend tranquillement jusqu'à la ville de Jausiers qui se trouve avant Barcelonette.
Nous logerons dans un complexe touristique avec piscine 
et dégusterons dans notre studio une bonne plâtrée de pâtes.
J5 : Jausiers > St Martin Vésubie
A Jausiers la boulangerie est fermée le mercredi matin, on avait donc prévu un petit dej acheté au Spar local à base de flocon d'avoine, miam.
On décolle du logement vers 9h pour directement attaquer la montée en direction de la Cime de la Bonette (route la plus haute d'Europe blablabla). Je vous ai dit que j'aimais bien quand ça montait direct ?
Montée agréable, régulière, quasi 1600D+ à réaliser d'un coup sur des % raisonnables entre 6 et 8%.
Vers le premier tiers de la grimpette le paysage commence à se dénuder le coquin.
Pour ensuite être totalement dépourvu d'arbres 
Un petit détour pour un col muletier
Pour arriver sur la partie finale, la Cime de la Bonnette, la route culmine à 2802m.
Arrivé à la cime, on lâche les vélos il faut grimper à pieds. J'annonce à Dodo qu'en tant que grand montagnard de Bretagne je suis très doué pour évaluer un dénivelé par rapport à un sommet/col/whatever, j'annonce la couleur en disant "je pense qu'il y a 60D+".
On laisse les vélos sur le bord de la route sans attaches et on grimpe, d'ailleurs on est les seuls cyclistes à grimper, les autres ce sont soit les motards, soit les touristes en boite à roue. Est-ce lié au fait que les cales de vélo de route ne sont pas adaptées pour ce chemin un peu difficile ? Est-ce par manque de temps ? Par objectif atteint devant le panneau "Cime de la Bonnette 2802m" et que le reste est futile ? Ne pas laisser sa machine en carbone sans surveillance ? Nul ne le sait.
Bref on grimpe et on arrive à la table d'orientation et là BAM ! Altitude 2862m ! C4EST QUI QUI LE MEILLEUR C4EST BIBI §§
On tente d'identifier les sommets alentours via la table, on en connait aucun ... On mange un bout de barre et on redescend.
La descente se fait bien, c'est agréable. Au tiers de la descente, je vois Dodo qui s'arrête sur le bas côté ... "on a raté un col muletier, il faut remonter 100D+", je lui dit que le déteste très cordialement 
On remonte donc 100D+, on prend une piste pas très agréable, puis le GR pour se retrouver au col des Fourches. On papote avec 3 randonneurs qui parcourent le GR56, 25j de marche pour rallier Nice. Ils ont eu tous les temps : pluie, neige forcément ... C'est pas tout de papoter mais on doit repartir, il est quasi 13h et on a pas de déjeuner (remember la boulange était fermée) 
La descente se poursuit, pas vraiment de patelin croisé, tout en bas on trouve enfin une bourgade. Le premier restau possède une belle terrasse, on s'y installe mais tout de suite on entend certains clients raller du temps d'attente ... allez hop on se relève et on part à la recherche d'un autre lieu, on trouvera finalement un peu plus loin un petit restaurant qui nous fera de bons burgers.
Il est 15h passé, faut qu'on s'y remette 
On roule à belle allure, il faut dire que depuis la Cime de la Bonnette c'est 60km de descente continue ! Sauf qu'en fond de vallée c'est bien moins pentu et vent de face sa race, donc on doit quand même pédaler en descente (enfin moi je reste dans la roue en roue-libre, je suis pas fou non plus).
Et là, et là, et là, on bifurque à gauche pour réaliser l'ascension du Col St Martin, un ptit 1000D+ pour finir la journée tranquilou. Tout ça sur une petite route tranquille. FINITO LES ALLEMANDS !! Je ne sais où ils vont par la suite, vers le Verdon ?
Bref ça grimpe, c'est la fin de journée, on en a marre mais il faut y aller car on dort de l'autre côté du col à St Martin de Vésubie. J'arrive en haut sans voir Dodo, la trace fait un A/R pour aller toper un col muletier de l'autre côté .. alors je suis la trace et y vais ... la trace c'est la trace ... 1,5km plus tard je suis censé remonter une piste de ski ... une putain de piste de ski ROUGE en plus (j'ai les pistes de ski sur mon fond de plan, c'est pratique à vélo 
), j'estime à environ 80D+ la remontée, sauf qu'il faut que j'embarque le vélo avec moi car un col n'est validé que si je suis sur/avec mon vélo.
J'appelle Dodo pour savoir où il est, il m'annonce qu'il est au troquet en train de boire un coca car il était en PLS à l'arrivée au col, il ne m'a pas vu passer et n'est pas allé faire le détour
J'annonce que je n'irai pas remonter cette saleté de piste de ski et fait demi tour.
Je le retrouve, on entame la descente forte agréable mais fraiche car le soleil est resté du côté de l'ascension.
On arrive dans le bas de la vallée et on voit bien les stigmates de la tempête Alex. Tout est défoncé, les maisons sont éventrées.
On récupère notre chambre d'hôtel qui ne paie pas de mine mais qui fait bien le travail et très proche du centre ville, une visite de la ville (petite donc rapide) et on se trouve un petit restau qui fait plaisir
J6 : St Martin Vésubie > Menton
Comme à notre habitude on rallie la boulangerie du village, et bien sûr nous tombons sur nos retraités du Club des Cent Cols qui viennent également faire les provisions, quelques échanges et au revoir car cette fois-ci nous n'allons plus au même endroit.
Le début se fait en descente le long de la Vésubie avant de la traverser au niveau de Lantosque pour monter vers l'Est. La montée se fait sur une toute petite route assez dégradée, certains passages très ensoleillés versant sud, et parfois à l'inverse sous les arbres. On est plus bas en altitude et la chaleur se fait ressentir.
On arrive au Col de St Roch (déjà passéil y a quelques années) et on y rencontre un randonneur qui apparait exténué.
Et pour cause il arrive à la fin de son périple (rallier Nice) alors qu'il est parti en Juin ! Il a débuté son voyage à Trieste et ne s'est octroyé que quelques jours de repos. Il fait chaud et n'a pas trop d'eau mais ne veut pas qu'on lui en donne pour ne pas s'alourdir.
A le voir il est temps qu'il arrête car il parait très fatigué, il nous annonce encore 2j de marche à 30km/j pour boucler son voyage.
Vue depuis le col
De notre côté on descend sur Lucéram. Je n'ai plus d'eau et on demande à un local s'il y a une fontaine dans le coin.
Le local a un bel accent qu'on dirait venir de l'Est .. il arbore un magnifique t-shirt également
(crédit l'internet mais c'est exactement celui-ci, stylé hein).
La suite c'est simple, quelques montées, quelques descentes pour arriver à St Agnès sur les hauteurs de Menton.
La descente se fait dans la civilisation, on joue à cache cache avec l'autoroute et la croisant plusieurs fois afin de récupérer les quelques cols qui s'y trouvent (vraiment inintéressant comme rallonge mais on se devait de le faire ..).
On arrive dans la ville de Menton, manquons de se faire prendre par quelques voitures, 0 aménagements cyclables et des comportements wtf* : pas de doute on est dans le Sud 
wtf = "quel est ce fuck" pour @Brup
On prend le temps de rallier la frontière Italienne et hop demi-tour direction la plage pour aller s'y baigner (enfin Dodo, moi je ne veux pas y mettre 1 doigt de pied).
Tourisme, restau hors de prix et au lit.
J7 : Menton > St Raphael
Depuis menton, l'EuroVélo8 fait partir dans les terres pour contourner Monaco avec une petite grimpette de 500D+, parcours idéal pour un EuroVélo en famille vous me direz.
Comme Dodo veut absolument faire le bord de mer (il a quasi bouclé l'ensemble des côtes Françaises métropolitaine), on se dirige donc vers Monaco par la côte.
Je vous déconseille très fortement cette route qui n'est pas loin du rond point de l'étoile à l'heure de pointe.
On roule et on arrive dans ce beau paradis fiscal.
Il fait chaud, le soleil tape et Dodo n'a plus de crème solaire, comme Dodo est riche il choisi de s'arrêter dans une Pharmacie Monégasque pour acheter de la crème. Je reste quant à moi sur le trottoir d'en face en bas d'un immeuble lambda.
Et là
Et là
Et là.
Un cycliste sort de l'immeuble, affublé d'un jersey LOTTO, le gars est petit, il est bronzé, il est TRES musclé pour un cycliste, il est tatoué et il est épilé. Je ne suis pas un très grand connaisseur des cyclistes professionnels mais je me dis que c'est C.aleb E.wan, mais je n'en suis pas sûr. Le gars s'en va sur le côté de l'immeuble.
Je tente de gueuler discrètement "JE PENSE QUE C4EST CA LEB E WANN QUI VIENT DE PASSER §§§" à travers la rue pleine de trafic. Gueuler discrètement, c'est un concept. Dodo me fait des signes mais je ne cale rien.
Le cycliste ressort de l'arrière court avec un vélo, me fait un "hey ", je lui réponds "hey [smiley_puceau]", il enfourche sa bicyclette et s'en va griller le feu rouge.
Voilà, c'était bien C.aleb E.wann selon Dodo.
On continue la route pour arriver sur Nice.
En arrivant à proximité de la ville je trouve étonnant le nombre de triathlètes que l'on croise, tous en vélo de CLM. Je connaissais Nice pour être une ville assez prisée de ces personnes là mais pas à ce point.
Il s'avère qu'en fait cette année Nice accueille le championnat du monde d'IronMan (qui habituellement se déroule à Hawaï si je ne me trompe pas). Bref des triathlètes partout, il faut vite s'extirper de cette ville !
Nice > Cagnes > Antibes > Cannes, tout cela n'est pas très interessant, on se prend un vent de face et on roule, voilà.
A Théoule sur Mer on récupère la route de la Corniche qui serpente jusqu'à St Raphaël. J'ai durant ma jeunesse beaucoup parcouru cette route dans la voiture de mes parents, elle est belle, très belle.
Et en plus elle n'est pas trop fréquentée ce jour (en été c'est l'horreur).
Je me permets même de faire la même photo que la publicité SNCF.
Ma photo :
L'officielle by OUI GO :
J'suis plutôt pas mal non ? 
On arrive sur St Raphael. On s'apprête à rejoindre notre logement lorsque je décide au dernier moment de changer de route : "on va traverser le gué du reyran ça sera plus sympa car moins de voitures"
Il y a peu d'eau, 2cm d'epaisseur, un peu stagnante mais rien qui ne me choque.
Je passe le premier sur mon vélo, ça se passe bien. Dodo me suit. J'arrive quasiment à la fin du gué lorsque ma roue avant se dérobe, je suis plutôt bon équilibriste et me rattrape sur mon pied gauche. Ouf tout va bien.
Sauf que derrière Dodo me voit virevolter et a le reflex de freiner.
FATAL ERROR
Son vélo se barre en cacahuète, il tombe les bras en avant et là c'est la drame, il annonce directement qu'il s'est déboité l'épaule. Puis il me rassure en me disant que ça lui arrive de temps en temps sur les 2 épaules et qu'il sait les remettre seul.
Sauf que là c'est bien plus douloureux et qu'il ne peut pas le faire. Il est pas bien du tout. Bref pompiers et hop direction l'hopital pour Dodo. Je n'ai plus qu'à trouver un autre logement pas loin et y ramener les 2 vélos avec sacs.
A la radio rien de cassé, il ressortira 4h plus tard avec une belle attelle pendant la seconde mi-temps du match de l'Equipe de France rugby contre la Nouvelle Zelande. 15 jours d'arrêts.
Il est temps que la journée se termine.
J8 : Ce qui aurait dû être J8
On avait prévu une demi journée de vélo dans l'arrière pays de Fréjus puis fénéanter
Ce sera finalement 100% terrasse à St Raphael.
Le soir on monte dans notre bel Intercité de nuit direction la capitale.
Qu'elle n'est pas ma surprise de voir que cet Intercité a reçu un (très très léger) lifting.
Fini la moquette cosy de l'IC de nuit, place au lino moche désormais ! Les couchettes n'ont pas évoluées mais ont gagnées une prise de courant par lit ! (auparavant c'était une prise de courant de type rasoir dans le couloir, 2 ou 3 prises pour l'ensemble du wagon).
Le seul compartiment vélo à également changé, fini les 6 vélos placés en vrac au sol (6 vélos associés aux 6 cyclistes qui dorment dans le compartiment adjacent. Place au rack 4 vélos !
Certes un peu plus facile pour gérer les entrées/sorties, mais un no-go pour le VAE qui était là (trop lourd à racker), je vois déjà l'impossibilité d'y rentrer mon pneu de VTT ... mais surtout une perte sèche de 2 emplacements vélos par train. Merci SNCF ...
On papotte avec les autres cyclo-randonneurs et au lit.
J8 : le nouveau J8
Arrivée à Austerlitz à 8h, j'accompagne Dodo jusqu'à la voiture de ses parents venus le chercher (merci papa merci maman), je démonte son vélo et le mets dans sa voiture. Bye bye Dodo remets toi bien
De mon côté j'ai une correspondance de 2h pour faire Paris Austerlitz > Paris Montparnasse, vélo non démonté dans tous les trains (j'en ai de la chance).
2h c'est long ... ça laisse le temps de gravir des cols ça ! Et hop direction le Col de la Chapelle, situé vers Max Dormoy.
En ce dimanche matin c'est agréable, peu de monde, on peut flaner tranquille.
Le chantier de Notre Dame avance bien
Je passe sur la remontée de Sébastopol un lendemain de samedi soir et le contournement des gares du Nord/Est.
J'arrive donc à Marx Dormoy et observe au loin la route qui s'élève. Pas de doute, le col se situe là bas.
Je me prépare physiquement car la mission est périlleuse, des travaux en cours font qu'il n'y a plus de revêtement sur la chaussée, ce sera une montée à quasi 80% pavée (et pas des pavés très jointés), qui dit travaux dit déchets (on pourrait dire, qui dit Paris dit déchets mais je vais m'abstenir).
Je roule, gauche droite j'évite les pièges et me hisse en haut du col,
Enfin arrivé je suis fier de moi, 1 semaine de préparation dans les Alpes pour ce col. J'estime la montée à environ 1km à 1%, soit 10D+ !
C'est désormais l'instant de la photo Instagram devant le panneau du col le restaurant bollywood fermé qui fera office d'arrivée.
J'essaie d'aligner tout pour la photo : les pédales, pneus et hop je clique.
Le travail très bien accompli je repars vers le sud direction Montparnasse.
Je me demande s'il n'y avait un test-event aviron pour les JO de Paris, une bonne cinquantaine.
test-event* : évènement de test pour Brup
J'arrive sur le parvis de la gare, ça sent la pisse, pas de doute je suis au bon endroit. clap de fin du périple
En bref une semaine très agréable, de beaux col, très heureux d'avoir parcouru la Cime de la Bonette ça faisait longtemps que j'en entendais parler. Un peu dommage pour la chute de mon coéquipier mais il se remet bien, déjà à planifier une itinéraire entre Genève et Chambéry.
La carte de chaleur à jour, il reste à faire mais c'est pas mal !
