Baromètre des villes cyclables 2017

Peut-être, mais intrinsèquement le problème persiste.
Dès que l’automobile devient un problème, c’est que la concentration démographie y est pour quelque chose.

Je veux dire que dans un coin paumé, l’auto ne va pas générer de nuisances puisque mathématiquement il y en peu. Il y a un seuil au delà duquel miser sur l’auto crée plus de problèmes que de solutions. Et il y a un autre seuil au delà duquel la mobilité devient globalement un problème.

L’auto est un outil formidable dans le sens ou elle permet d’aller la ou le train ne sait pas aller. De nombreux coins paumés justement se sont retrouvés désenclavés grâce à elle. Et c’est une très bonne chose. C’est l’image sociale qui a été attribuée à l’auto qui a provoqué sa surutilisation et le foutoir absurde que sont devenus les centres urbains.

Ah oui, tu as raison, je voyais le problème par l’autre bout (à cause de cette idée d’essence à 50 euros le litre), celui de l’accès aux transports en commun au fin fond des cambrousses, alors que le problème est ailleurs.

Comme tu le dis, il y a un problème d’éducation, de formatage : aujourd’hui on aspire beaucoup plus au transport individuel qu’au transport collectif, alors qu’il est bien plus efficace dès que la concentration est élevée.

Z’êtes partis pour longtemps si vous cherchez une parade à l’individualisme, qui a déjà quelques décennies d’existence…
La voiture nous a été vendue entre autre comme moyen d’émancipation. Ce sera difficile de faire marche arrière.
Et comme on n’est pas fait pour vivre (trop) ensemble (et que les villes sont de plus en plus peuplées), l’adoption massive des transports en commun ne se fera que de façon obligée, voire contrainte (lois, accès au carburant de plus en plus difficile).

Gouverner c’est prévoir mais ça fait lulure que plus un seul politicien n’a de vue à long terme.
Il n’y a qu’à voir le plan sncf en cours qui va causé la mort de centaines de kms de lignes non rentables.
Pour le coup merci l’Europe et son obligation d’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire voyageurs.
L’égalité des territoires que ce soit pour le transport, l’accès à l’eau, l’éducation, la santé (l’accès à l’info) ne devrait pas être des marchés potentiels mais des devoirs étatiques.

Pour la campagne profonde, un bon cheval et quelques jours pour aller faire les courses, le temps de l’a/r, et une autarcie/autonomie accrues seront plus salvateurs que de miser sur d’hypothétiques moyens de transport à venir…

Didier sort de ce corps :sunglasses:

Là où il faut positiver, c'est qu'avec le futur, tout est envisageable. A la maison, je vois nos jeunes adultes en train de changer et prendre conscience (en ce moment le centre d'intérêt est la suppression de la viande).

Moui je suis d’accord, faut pas tout voir en noir. Y’a quand même une prise de conscience de plus en plus présente, à tous les niveaux. Et même les politiques qui ne voient pas loin finissent par en tenir compte. Y’a un peu d’espoir il me semble…

Ho ben oui. le problème étant d’ordre idéologique il y en a pour un petit paquet de décadres pour faire émerger un mode de pensée qui modifie la manière d’organiser notre civilisation.

L’histoire de l’humanité est une preuve du contraire.
Même si ce que racontent les gazettes nous font croire que ce n’est pas le cas.
Si l’humanité en est à ce qu’elle est aujourd’hui, c’est bien parce que les humains sont capables de collaborer.

Si tu construis ta brasserie seul ou presque dans le fin fond du cantal, c’est quand même grâce à la collaboration de centaines de personnes qui ont conçu et construit puis acheminé le matériel que tu assembles. Et si tu vas fabriquer de la bière (que j’ai hâte de déguster), c’est parce que tu profites d’un savoir faire millénaire accumulé et partagé qui remonte à l’invention de l’agriculture.

Mouais. C'est comme pour l'utilisation du vélo, la masse critique est encore loin d'être atteinte et ça prendra quelques générations (sacrifiées) et quelques menues changements dans nos sociétés, plutôt genre totalitaires. Les auteurs de SF ne se trompaient pas de beaucoup vu la direction lente mais sûre qu'on prend...

Donc d'ici à ce qu'elle le soit (atteinte), la planète sera en mode auto-emballement depuis pas mal de temps et vivre sera devenu survivre.
Mais en occident on a encore quelques décennies de calme, le reste du monde, surtout le tiers, morflera bien avant nous (comme toujours).

M'enfin, je m'en fous, je serais plus là pour le voir/vivre/subir...

Quoi je suis pessimiste ? Oui mais avec le sourire :wink: (encore que c'est parfois difficile à vivre).

Cela a pris 20 ans aux Hollandais de donner au vélo l’espace que cette petite merveille low-tech méritait dans l’espace public. Soit une génération.

Oui ! la position actuelle sur la disparition des néandertaliens va en ce sens : la supériorité d’homo sapiens serait à ce niveau : nous aurions eu une capacité à échanger, partager bien plus forte.

J'ai mis "trop" entre parenthèses.

L'homme a besoin de coopération (sauf qu'elle a été relégué à l'arrière-cours à cause de la montée de l'individualisme. Qui sert pas mal aux dirigeants de tout poil pour manœuvrer les masses, laborieuses ou pas).

Donc oui pour vivre ensemble mais pas à trop.
Je ne sais plus quelle vieille expérience avait mis en parallèle les rats et les hommes et qui montrait qu'en augmentant la concentration des rongeurs ça engendrait une montée de leur agressivité.
Ben en ville c'est pareil. A force d'être entassés les uns sur les autres, de vivre à un rythme toujours élevés, l'agressivité se manifeste.

Mais comme la campagne ne servira (sert) plus que de grenier à céréales/viandes (en gros blé/maïs/poulet/boeuf. Le reste de la faune/flore n'a plus le droit de citer), elle se désertifie de plus en plus et s'automotise de même (le smart farming, tout un joyeux programme pour rationaliser et presser encore plus les terres).

Sinon je suis d'accord pour la brasserie. Sans tous ces fournisseurs ce ne serait qu'un projet.
Mais ça m'empêche que ça m'emm... bien aussi de faire venir des bouteilles d'Allemagne, qu'elles soient en verre perdu, que les houblons bio aient traversés la Manche ou le Pacifique, que je pompe un max d'électricité (même si elle est verte) pour produire quelque chose de même pas vital (sauf pour le Belge :wink: ).
Mais faut bien un revenu, vu que l'universel n'est pas (non plus) pour demain...

Ah quelle belle époque on vit ! Et comme un c.. j'ai fait 2 enfants en plus.

Je devrais aller rouler et écouter les zozios avant qu'il n'y en ai plus, regarder les abeilles avant qu'il n'y en ai plus et la faune et la flore avant qu'il n'y en ai plus non plus...

Bref, l'humanité a le fondement bien accroché dans les ronces et fait tout pour s'y enfoncer encore plus.

Sinon question piste cyclable, c'est la misère dans le Cantal, pas un seul panneau de vélo sur fond bleu, une honte.
Mais plein de petites routes pour auto désertes ou quasi.

:slight_smile:

La, il n’y a pas le choix.
Les bons houblons sont fragiles et pour les faire pousser en bio il faut le faire sur les îles ou leurs parasites n’y sont pas. Si ma mémoire est bonne un des meilleurs houblons bio provient de Nouvelle-Zeelande.

Et tes malts ils viennent d’ou ?

Hein. Quoi ? Hors sujet ? Z’êtes sûr ?

Faut juste attendre quelques années que des filières bio se remontent un peu partout (mais il n'y aura pas toutes les variétés forcément).

L'orge sera auvergnate (Allier et Puy de Dôme, en attendant de trouver un agriculteur en direct dans le Cantal ou la Haute Loire proche) !
Et le maltage se fera à 50kms de la maison, une malterie artisanale a ouvert récemment (La Malterie des Volcans). C'est plutôt bien ça (sinon ils venaient d'Ardèche, un peu plus loin).

Je pourrais presque aller les chercher en vélo-cargo par les pistes cyclables mais ça ferait un peu trop d'a/r vu les quantités. Ca c'est pour le 0,001% dans le sujet :smiley:

A la malterie des volcans, ils arrêtent la germination à coups d'éruption ? :hugs: