Hello,
Hier, une des sorties tout terrain les plus grosses de l'année pour l'humble randonneur que je suis... Plus de 3h, plus de 50km, plus de 1000 de D+. Je suis parti doucement de chez moi, me sentant fatigué, les jambes endormies. J'arrive dans les monts du lyonnais une quarantaine de minutes plus tard, je suis raide mais je me sens pas si mal que ça. Etonnant et paradoxal. Je passe sur quelques segments Strava, gérant ma forme entre 2 segments comme sur une course entre deux spéciales... Je m'arrache pour récupérer un KOM perdu la veille, je le récupère pour quelques petites secondes
L'ascension vers la croix au ban est laborieuse. Je sue à grosses gouttes, je tombe, je perds l'équilibre une 2ème fois, je manque de lucidité dans mes trajectoires, je bute sur des obstacles. Je lève donc le pied pour reprendre des forces. Ce coup-ci, je prends vers la droite, direction le col de la Luère. Bizarrement, depuis l'an passé où je re-roule dans les monts du lyonnais, je me suis intéressé exclusivement au côté gauche, vers Valency. La montée, fortement pentue, vers la Luère a perdu de sa technique au prix de l'effort physique, mais tout passe sur le vélo. Ouf. La topographie des lieux a bien changé ! Alors qu'il y a 4 ou 5 ans, il y avait ce chemin principal de la croix au ban vers la Luère et peu de petits singles à droite et à gauche, aujourd'hui, le mont est reconfiguré ! Des traces jaillissent de partout, des singles aménagés, c'est incroyable ! Malgré tout, je trouve ça dommage d'avoir abîmé Dame Nature de la sorte... Qu'on arrête de me dire que seuls les quads et les motos enduros abîment les sentiers, visiblement le VTT ne s'est pas fait prier !
Je continue mon ascension et je retrouve cette étonnante sensation lorsque l'on arrive sur les crêtes de St Bonnet le Froid, après le col de la Luère : il fait frais, vraiment frais, je regrette une petite veste, il y a 7-8 degrés de moins qu'à Lyon. Il y a beaucoup d'humidité, les paysages sont à couper le souffle. J'ai de la chance. Je m'abrite, je mange une barre et je repars dans l'autre sens. Grosso-modo, je prends le chemin inverse. Après chaque partie cassante et technique, j'affine le réglage de ma fourche. Si bien, que sur un des derniers segments Strava descendant, je prends le 2ème temps
Seul semi-rigide dans les 5 premiers... Hé hé hé
Dans les pierriers et les passages de racines, là où ça tape, je remercie Carbone de m'avoir poussé à rouler en chambres Latex : c'est confort et surtout, solide ! Très solide ! Je ne pince plus, je ne crève plus... Pourvu que ça dure 
Je rejoins, par quelques sentiers, Craponne dont la route va me ramener à Lyon. Alors que je pensais arriver épuisé, je m'aperçois que ça ne va si pas mal que ça...
Oh ! Bien sûr, aujourd'hui, je suis courbaturé mais ce fût une belle sortie 
Fab'