Pour la petite histoire :
Ayant testé, en 2007, un Corratec SuperBow aux Happy Bike Days à Namur, je suis tombé amoureux et j’avais donc acheté un cadre Team World Cup (alu) que j’avais équipé haut de gamme.
Ses seuls défauts, la rigidité sans faille de la géométrie SuperBow qui en fait un véritable marteau piqueur et son poids (2kg avec tige de selle intégrée et cuvettes de direction) qui rend ardu un montage sous les 10Kg.
Etant tombé aussi sous le charme des cadres en titane, je me mis en quête d’un TitanBow 2004 d’occasion en 2008 ; mes recherches restèrent vaines, rien à ma taille.
Le titane me permettrait de gagner un peu de poids par rapport à l’alu et aussi, un peu de confort…
Ensuite, j’ai entendu des bruits d’une personne revenue du VéloVert Camps 2008 ayant discuté avec un Représentant de Corratec lui disant que le TitanBow serait au catalogue 2009.
Je fonce donc chez MJ Cycles, à 2 pas de chez moi et je dis à Benjamin, mon vélociste que lors de son déplacement à l’EuroBike, si Corratec sort effectivement un Titane, qu’il me le commande en avant première !
Le jeudi midi, je reçois un MMS avec une photo de la bête… je suis sans voix.
Dès début janvier, bingo, la machine est livrée et je la monte pressément ; voir photo de la galerie de Vélo Vert.
Depuis lors, il a évolué pour être monté comme décrit ci-dessus.
Le choix des composants :
Le titane auquel j’ai allié quelques pièces anodisées rouge rappellent le tempérament sportif de la bête.
On me dira que des Hope M4 ne trouvent pas leur place sur ce genre de vélo, mais je voulais des Mono Mini et lorsque je suis tombé sur les M4 Red Limited Edition chez MJ Cycles, je n’ai pas hésité, leur poids n’étant pas excessif. Donc, question freinage, rien à redire, ça freine quand il faut et sans faille, avec de la progressivité mais de la force.
Pour la tige de selle (de gros diamètre), j’ai opté pour une titane de chez Rewell afin que l’arrière ne soit pas trop dur.
Pour le cintre, j’ai pris également un titane en 25,4 afin aussi, de gagner en confort, de filtrer mieux les vibrations.
Pour ce qui est de la fourche, j’étais très content de ma Sid, mais j’avais eu l’occasion d’essayer une Durin qui m’avait bien plu et lorsque j’ai monté mon Spark, la Sid lui convenant… j’ai pris une Durin pour le Corratec.
Pour ce qui est des roues, j’ai opté pour des moyeux Hope car ils ont un bon rapport qualité / prix / poids et sont superbes en rouge.
J’ai demandé à Benjamin de me monter des cercles ZTR Olympic car ils me permettent d’avoir des roues légères et rigides qui résistent bien à mon poids moyen .
Ayant d’autre VTT, je me suis lancé à essayer un pédalier double et j’ai jeté mon dévolu sur un Rotor XC2, en 27 / 40 et cela tourne bien, quand on a bien commencé à s’entrainer, en saison.
Pour le reste de la transmission, XO, XTR, rien à redire c’est précis, rapide, léger, sans faille.
Bref, comment rester insensible à cette esthétique peu courante ?
Un petit tour sur le terrain.
Quand on se met en selle, on trouve rapidement ses marques ; mon cadre, je l’ai pris en 44cm (17’’) volontairement afin qu’il soit assez joueur malgré sa géométrie « nez dans le guidon ».
Au dessus, c’était 49cm, trop long pour moi (sauf sur les modèles asiatiques qui sont vendus en 18’’ sur des marchés parallèles mais qui n’ont pas la barre de liaison entre les 2 tubes supérieurs ainsi que quelques petites différences d’esthétique).
Dès les premiers tours de roues, on ressent vite que ce vélo, c’est la force à l’état brut ; une grande rigidité pour un chasseur de chrono qui permet d’allier la notion d’un confort relatif avec celle de rendement.
Quand je dis confort, ce n’est pas non plus un softail, mais on comprend mieux la notion quand on ressort de ballades au guidon de l’alu ou d’un Specialized S-Works Hardtail .
Pour répondre un peu à ce caractère un peu brut, j’ai monté des pneus en 2,25 mais relativement roulants.
Il ne demande qu’à être bousculé pour partir encore plus vite sous les coups de jarrets : dès la moindre sollicitation, ça part vite et fort !
En descente, il est assez stable, mais quand on prend beaucoup de vitesse, on sent vite qu’il faut calmer ses ardeurs d’autant plus avec les 80mm de la fourche.
A noter qu’il accepte très bien une fourche de 100mm de débattement, mais chez nous, en Belgique, 80mm suffisent pour se faire plaisir sur ce genre de destrier.
Au niveau du train roulant, les roues montées avec des cercles ZTR Olympics et rayons DT Aerolite sont très rigides ; il est clair que lorsque j’ai monté mes Spinergy, j’ai gagné en confort, mais le rendement d’était plus le même.
Bien souvent, les gens se montent un titane pour faire des marathons, mais celui-ci n’auras pas les caractéristiques d’un marathonien car on est fort sur l’avant.
Mais je le savais d’emblée et j’utilisais mon Kona HeiHei Suprême pour les longues distances que je viens de remplacer par un Scott Spark 10.
N’ayant jamais dépassé 65km avec le Corratec, il serait intéressnt de pouvoir faire le même parcours, p.ex. le Roc Marahton, avec les 2 vélos et de comparer…
Un autre avantage de la géométrie SuperBow, c’est le fait qu’on peut vraiment bien faire bouger le vélo entre les jambes dans les zones plus techniques ou lors d’accélérations brutales en danseuse.
Au début, ça parait d’ailleurs sécurisant.
Le cadre périmétrique (cela signifie que la tige de selle est entourée des tubes horizontaux) est d’ailleurs de plus en plus « copié », quand on voit par exemple les nouveaux cadres en carbone dont on dirait que les haubans sont le prolongement du tube horizontal (ex : Specialized S-Works HT carbone)