Retour vers le futur...

Ce we belle conjonction soleil et temps libre. Dimanche matin je me léve tôt et je décide d’aller rouler. Comme c’est un we sans les enfants je ne veux pas aller trop loin et laisser ma copine seule trop longtemps. J’hésite un peu et finalement, je décide de laisser le Prophet à la cave et de partir avec le vieux Marin full rigide qui est sur le pallier, pour une sortie à la cool.

Dehors il fait frisquet mais le soleil est en mode “total”, le ciel bleu de chez azur. Comme je roule seul, je me cale une petite sélection de zique tirée du mp3 dans les oreilles et me voilà parti. Je traverse le marché de la place Carnot, encore vide à cette heure. Je me dirige vers la place Belcour que je traverse sous une averse de soleil mais dans un vent du nord. Il péle et je vais avoir le vent de face…Rue de la Ré’ tout aussi déserte et j’enquille une avenue vers la Bourse. Je me fait doubler par un vélo de route. Je bifurque en direction de la passerelle du collége, que j’emprune dans le zef’ qui souffle sur le rhône. Voilà 10mn que j’ai quitté la maison, et ces 1ers kilométres m’ont réchauffé. Je descend sur les quais du rhône, aménagés en piste cyclable.

Ma 1ere idée était de rejoindre le parc de la Tête d’Or, et d’en faire le tour, qui fait 3km, puis éventuellement un petit tour au Parc de la Feysine puis celui de Gerland en empruntant les quais, retour par la confluence des 2 fleuves. Une petite balade tout chemins de 20/25 bornes, histoire de prendre l’air.

Mais arrivé vers le parc de la Tête d’Or, je décide de rester sur les quais. Je vais pousser jusqu’à la Feysine. Hop !! Petit saut du haut du quai. Blang !!! C’est un tout rigide, le retour sur terre est plus…viril. Je quitte les quais pour les berges. Là une multitudes de singles longent le quais, quand un petit bois. Il y a même des petits relevés et des bosses. Un long single longe ensuite, sous la végétation, le fleuve. Certain des arbres qui ont les pieds dans l’eau,portent les marques des cartors, qui habitent encore les berges. Je ressort qq centaines de métres avant de rentrer dans le parc de la Feysine. Le terrain est roulant et le vélo répond bien. Le slick à l’arriére participe encore à la sensation de légèreté. Une fois dans le parc, il est évident pour moi que je ne vais pas en rester là. Changement de programme et direction le parc naturel de Méribel, 10 km plus en amont.

Je suis la piste cyclable qui longe le fleuve. Petit zig-zag entre les voitures qui vont et viennent aux abord du grand marché aux puces de Villeurbanne et je retrouve la piste cyclable qui m’emméne directement au parc.

Dans le parc j’entamme le parcours que nous avions prévu pour le LBN. Aprés une rapide liaison par un chemin blanc, je me retrouve dans un single, qui traverse les pelouses du parc. Puis on rentre dans la jungle de la végétation qui peuple cette zone humide et marécageuse qui entoure le lac. Le single est trés joueur mais donne du fil à retordre avec des virages en épingle. Il faut souvent relancer. Au sortir, il faut monter sur une butte, dont on suis la créte avant de retomber sur des whoops. Deux vététistes sont là set semblent s’amuser avec l’amménagement. Je passe les whoops et sort de la zone en tentant de sauter la minuscule double en sortie. Un TR avec une géométrie old-school n’est pas très aérien…Je replonge dans la végétation pour un autre single, aussi ludique que le précédent. Petit interméde sur 300m de piste et un dernier single surplombant le lac avant d’arriver à la plage de la Mama.

Et en fait la suite se conjugue à la sauce “single track spirit”. Des roulants, des tournicotants, des faciles, des fréquentés, des sauvages… Je profites d’avoir un peu de temps pour en tester de nouveaux. Je me retrouve dans des zones trés sauvages, où il faut souvent relancer. Je ressort du bois dans une gravière. Un groupe de vététistes à l’air aussi paumé que moi. Je tente de longer un petit lac. Un groupe de pécheur doit déménager son matériel pour me laisser passer. Mais plus j’avance, et moins le chemin est praticable. Il se termine sur un piérrier que je dois franchir en portant le vélo. Je retrouve un chemin et finalement une piste, nouvellement creusée et très moche, qui me permet de rejoindre un des parcours balisés pour rejoindre l’entrée du parc. Je commence à sentir mes jambes.

Une fois à l’entrée du parc, je reprendrais la piste cyclable, puis le single qui longe le canal, désert et boueux, avant de retrouver le Rhône, ses singles le long des berges, les quais et tout au bour de ce périple ma copine et un délicieux repas concocté avec amour et accompagné d’une petite “rince-cochon” de bonne facture.

Au final un peu plus de 50km en 3H de temps, sous un zouli soleil et surtout, d’excellentes sensations avec un vtt tout rigide, qui s’est montré ludique et joueur, bon franchisseur et bien adapté à ce type de terrain. Sensations un peu oubliées à l’époque des tout-mous ou des semi-rigides à grosses fourches mais qui donnent envie d’aller plus loin dans ce retour au passé.

Super compte rendu mon cher RoueLibre.

T’as pas monté ton Fizzbikes acier ?

Carbone.

Nan. Là je monte un Foxy, full rigide et en single, roue de DH à l’arrière. C’est un spad pour faire du park. Rassures toi c’est pour mon gône pas pour le vieux :wink: