petites révisions (ou pas pour certains ) concernant les freins à disque
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le rattrapage automatique de l'usure / distance entre les plaquettes et le disque
les pistons (pièce de gauche) se déplacent dans l'étrier (pièce de droite)
Ils sont montés sur des joints spéciaux qui peuvent se déformer. Mais ils peuvent aussi coulisser dedans !
En gros, quand tu commence à freiner, le joint se déforme (jusqu'à 1mm par exemple - c'est juste une valeur arbitraire, rien de réel). Si tu freine moins que 1 mm, quand tu relaches le frein, le piston revient en position, quand je joint reprend sa forme / position initiale. Rien ne se passe au niveau du rattrape d'usure.
Maintenant, tu as beaucoup freiné, les plaquettes s'usent. Pour que les plaquettes touchent le disque, les pistons doivent se déplacer de 2mm. Physiquement, les joints vont de nouveau se déformer de 1mm, mais ensuite c'est le piston qui coulisse dans le joint (de 1mm). Quand tu relaches le frein, le joint "recule" de 1mm, le piston aussi par la même occasion. Et c'est tout ! il ne va pas reculer / glisser de 1mm dans le joint par l'opération du st esprit !
Hop, la magie du rattrapage automatique a fonctionné.
C'est pour ça qu'avec des plaquettes neuves, il faut d'abord repousser les pistons "au fond" avant de pouvoir remonter des plaquettes, sinon elles seront contre le disque.
Manque de bol, les plaquettes s'usent et font de la poussière qui vient se coller sur le piston qui coulisse moins bien dans le joint. Pas de problème pour freiner, on appuie assez fort sur les leviers, mais ils ne vont pas revenir assez en arrière --> zling zling zling zling pendant les tours de roues
D'où l’intérêt de temps en temps de nettoyer les pistons (les brosser en les faisant sortir "au max" sans les sortir des étriers... attention !) et de les lubrifier (avec un lubrifiant adapté aux joints, attention entre les compatibilités huiles minérales et DOT).
En repoussant les plaquettes, s'il y avait trop d'huile dans le circuit, ça peut faire exploser des joints internes --> plus de rattrapage auto parce qu'il n'y a plus assez de liquide qui se déplace (air dans le circuit, hors l'air est compressible au contraire de l'huile)
Un frein mal centré, de travers,... fait aussi qu'un des pistons doit trop se déplacer, l'autre pas assez, et ça entraine des soucis de retour du piston, de frein mou,...
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la compensation du niveau de liquide / de sa température (qui fait que le liquide se dilate, prend plus de place et freinerait tout seul !)
Quand le rattrapage d'usure se fait, quand il fait chaud, quand il fait froid, quand il y a une petite fuite, quand le DOT se charge d'eau (et d'air...) on se retrouve avec un fonctionnement chaotique des freins.
A gauche, le piston (orange) du levier est au repos. Il laisse communiquer le circuit avec le bocal d'expansion (jaune). En théorie il n'y a que de l'huile dans le circuit. L'air est censé remonter et aller dans le bocal.
Quand on commence à freiner, le piston orange ferme la communication avec le bocal : il ne doit y avoir plus que de l'huile dans le circuit --> ça freine !
Par contre s'il y a de l'air dans le circuit, on déplace de l'huile OK, mais on comprime aussi de l'air --> comme l'air prend moins de place comprimé, une partie du déplacement du levier sert juste à combler ce vide, pas à déplacer le piston ! Et là ça freine pas des masses.
Pourquoi y aurait-il de l'air dans le circuit ?
parce qu'il n'y a pas assez d'huile au départ ! le bocal est plein d'air et il ne peut pas compenser les pertes de liquide
parce qu'une bulle se ballade dans un recoin du circuit et qu'elle ne veut pas sortir toute seule (principalement dans l'étrier qui a des conduits torturés) ou dans la gaine si elle fait des boucles verticales - d'où l’intérêt en purgeant de tapoter sur l'étrier, la durite,... pour faire bouger / remonter les bulles. Faire aussi une purge avec l'étrier / la durite / le levier verticaux, et le levier en haut !
parce que c'est du vieux DOT, qui absorbe l'humidité. Et dans l'humidité, il y a de l'air. Donc plein de petites micros bulles d'air dans le liquide.
parce qu'on a mis le vélo à l'envers, que l'air contenu dans le bocal est remonté dans l'étrier. Pire encore quand on freine, parce qu'on reaspire du liquide dans le bocal en relâchant le levier. Et généralement le liquide vient de l'étrier et de la durite ;-). Bon en remettant le vélo droit on doit aussi pouvoir à force remettre du liquide dans tout le circuit
parce que plein d'autres mauvaises raisons
En faisant une "vraie" purge, normalement on remplit tout le circuit d'huile.
En faisant juste la petite manip avec le bocal, ça permet de remettre le niveau d'huile... à niveau ! Mais il faut de l'huile dans le bocal, sinon ça sert à rien
Sinon, sur le terrain, pour se dépanner s'il y a juste 1 ou 2 bulles qui se baladent --> tapoter l'étrier et la durite, avec le manche d'un tournevis et freiner, relâcher le frein, freiner, relâcher le frein, freiner, relâcher le frein,... en espérant que la bubulle aille dans le bocal ! Mais ça ne remplace pas une vraie purge
Sur certains freins, on peut régler le "point de contact". En gros, la course du levier avant que les plaquettes touchent le disque. Ca fait avancer le piston du levier (avant de boucher le trou du bocal d'expansion). Les pistons de l'étrier vont un peu moins reculer au moment du rattrapage de jeu, avec le risque du zling zling zling zling si le disque est voilé.
beu nan, suffit de détordre là où ça fait zling !
Ca se détord sur la roue, dans l'étrier, pas sur un marbre.
- Pour les disques mécaniques : pas de rattrapage automatique à ma connaissance, sauf si c'est un mix huile dans l'étrier / câble depuis le levier. Sans huile, le câble fait tourner / avancer un piston "vis". Tu sers, ça se visse, ça freine. Tu relâche, ça se dévisse d'autant. Pour compenser l'usure, il faut tendre un peu plus le câble.
En plus il n'y a qu'une seule plaquette qui bouge, il faut donc gérer manuellement l'usure de l'autre plaquette en l'avançant dans l'étrier.