Hier j'avais envie de montagne, je suis allé faire une jolie balade de route au col de Joux Plane, puis col de l'Ancrenaz, puis col de la Ramaz. C'était long et pentu, ça m'a bien séché, mais j'ai adoré.
C'était super beau, les routes étaient désertes, la météo excellente (même limite frais dans les descentes).
Je vous mets quelques photos pour le plaisir :
Je suis toujours heureux de faire du vélo, je dis bonjour à tous les cyclistes que je croise: Les routeux, les vététistes, les gamins qui vont acheter le pain en BMX, les graveleurs, les mamies qui vont au marché, les vélotafeurs (rares en montagne), et même les électrisés... Et dans 90% des cas les personnes que je salue me répondent. C'est sympa, ça donne l'impression que la communauté des amoureux du vélo n'a pas de limtes.
Or donc hier ma balade m'a amenée à traverser Morzine. A cette saison la station commence à être envahie de vététistes adeptes des remontées mécaniques et des descentes comme dans les vidéos. J'ai donc croisé des dizaines de gars et filles habillés comme des gladiateurs, avec le casque intégral négligemment posé au dessus du crâne, et la position de pédalage en crapaud caractéristique des selles trop basses. Je les ai tous salué comme je le fais depuis toujours, et croyez moi si vous voulez: AUCUN ne m'a adressé le moindre petit signe, pas même un regard. Bref, je me suis pris au moins 50 vents.
C'est quoi les problèmes avec ces gens !?!,
Je me suis dit que ça n'est pas avec ce genre d'attitude qu'ils vont redorer l'image déjà bien écornée des vététeux à la montagne. Et accessoirement j'étais prêt à amener mon gamin faire du vélo dans une station, mais quand je vois cet état d'esprit j'avoue que j'hésite.
il y a 1 ou 2 mois au Portugal, j'ai été choqué... j'étais en city bike, habits de VTT, j'ai croisé un routard, il m'a salué !
choqué.... parce que généralement je dis bonjour aux cyclistes, et que je me prends 100% de vents par les routards en France, Suisse,...
j'ai honte, j'ai pas eu le temps de lui rendre son salut, le temps de comprendre ce qui se passait...
Je pensais que ces querelles des routeux vs vététistes étaient des considérations d'un autre âge où nous étions suffisamment immatures pour créer un conflits entre les pratiques et les pratiquants.
Depuis, tout est devenu beaucoup plus simple et plus sympa je trouve. Je salue tout le monde, et tout le monde me salue.
Il y a juste à Morzine (et chez certains forumeurs apparemment ) que cette vieille guéguerre sans fondement semble entretenue.
Je vais ignorer alors
Quand on a fait l’eurovélo 6 de Nantes à Mulhouse, des bonjours sur tout le trajet que ce soit des cyclotouristes ou des routeux.
Quand on est arrivés en Alsace froid immédiat, plus aucun bonjour des routeux mais vraiment c’était flagrant surtout qu’avec notre tandem semi couché, on accroche toujours des sourires.
Y a trop de monde a Morzine, si tu commences a saluer tout le monde, je pense que tu passes ta journee a le faire. Surtout que si toi, tu ne fais que passer une fois a travers le village, quand tu fais de la descente, tu vas passer peut etre 10 fois au meme endroit dans la meme journée.
Sans compter que quand tu fais de la descente, en general les routeux sot la pour te faire remarquer que t'es un gros feignant car tu montes pas avec le vélo alors que faire de la DH, c'est pas la meme chose que de laisser descendre en velo sur la route.
Perso je trouve que il n’y a pas de circonstances pour dire bonjour, c’est la politesse. Il m’est déjà arrivé de dire bonjour 2 fois à la même personne parce que je faisais des tours de lac, et qu’après mon tour de bocal j’avais oublié, en général ca fait sourire et au 3ème je me rappelle bien que je l ai vu.
Tu as la même chose avec les randonneurs a pied : côté vosgien, ils répondent à ton salut, côté alsacien ils ne répondent pas, ils détestent les vttistes.
C'est vrai pour ce qui concerne le tourisme de masse.
J'ai déjà constaté que plus on se rapproche du tourisme de masse, moins les gens disent bonjour.
Par exemple que on skie dans "notre" petite station des Brasses tout le monde discute, se sourit, plaisante, s'entraide en cas de pépins, etc etc. Mais quand on va skier dans les grandes stations on perd totalement ces échanges humains.
C'est pareil pour le vélo, la rando à pied, les plages, les commerces... plus il y a de gens, moins c'est humain.
Perso ça me donne envie de fuir les foules.
C'est exactement ça: l'ambiance sur les télésièges des grandes stations est la même que celle des métros urbains
Je dois confesser qu'il m'arrive de dire bonjour à des gens que je croise dans la rue quand je suis dans des grandes villes (j'y vais rarement heureusement, Dieu m'en garde !). Bien entendu cela provoque systématiquement une réaction de surprise, voire de méfiance chez les citadins. C'est mon côté cul-terreux qui reprend le dessus, à l'insu de mon plein gré.
Mais comme moi je m'adapte à faire ma gueule quand je vais en ville, j'aimerais qu'en retour les citadins qui viennent à la montagne s'adaptent aux us locaux et répondent quand on les salue.
Ne t'inquiète pas pour l'image que tu donnes de toi quand tu croises des routeux, ils savent en général que la DH c'est tout sauf une activité reposante. Voire même beaucoup d'entre eux ont déjà essayé ça.
Par contre je pense que tu n'as pas dû faire beaucoup de descentes de cols sur la route pour penser qu'il s'agit juste de "se laisser descendre". Je t'invite à tenter l'expérience d'enquiller à 70 km/h des courbes défoncées sur des pneus de 25 mm de large. Tu constateras alors sans doute que ça demande un peu de concentration.
Une légende de VTTnet aurait circulé à une époque : il y aurait, pas loin de quelques boucles de la Meuse, une descente dont on dit « qu’il faut 10 minutes pour la descendre, 10 minutes pour la remonter », n’est-ce pas @Cedirc ?
