Hier soir je me suis pris une petite claque cinématographique… Du coup, j’ai envie d’en parler comme lorsqu’on sort d’un ciné entre amis.
Mais comme madame est au boulot, je me suis dit pourquoi ne pas en parler sur ce bon vieux forum vttnet
Donc, je commence ce nouveau sujet avec…
« Alabama Monroe »
C’est belge, ça parle d’une rencontre, d’un amour, d’une naissance et ça vire carrément au drame.
C’est juste, sans fioriture, j’en ai chialé tellement c’est dur par moment. Et le tout, sur fond de Blue Grass, style musical que je ne connaissais pas à sa juste valeur.
Pour planter le décor, j’ai passé des heures devant les films de Lynch, greenaway, hanneke, etc…
J’ai été laissé bouche bée par carax il y a peu, en résumé je ne rechigne en rien aux films moins simple d’accès.
Et pourtant, lars et son dogme, c’est systématique, ca passe à côté. Ses caméras à l’épaule me parlent autant qu’un travail de fin de terminale option cinéma, sa prétention à vouloir transcender la moindre faiblesse humaine m’ennuie à mourir, ce côté ronflant sur du vide, cette perversion à filmer au plus près le désespoir à coup de hurlement et de morve… je trouve ca aussi prétentieux qu’inintéressant
(Ceci dit, j’ai adoré dancer in the dark…)
Je suis là assis pour la deuxième fois devant melancholia (ca fait un peu nom de mst non?), et rien ne change, aucun plan ne me parle, chaque changement de séquence fait retomber le peu d’intérêt suscité par l’image précédente, ce con de lars arrive presque à rendre inintéressant les seins de kirsten…
Et ce branque de jack bauer qu’est pas capable de sauver un mariage ni la terre…
J’ai regardé Melancholia. J’ai bien aimé… sans plus.
Ce réalisateur est un esthète. Il connait les grands peintre classiques, et il le montre bien. Je ne connaissais pas Kristen Dunst (ne rigolez pas, je ne suis pas cinéphile pour un sous), et j’ai été surpris par sa ressemblance avec les personnages de Cranach ou Grünewald. Elle est jolie sans charme, et elle sait rester touchante en étant éteinte (note personnel : et en plus elle a de très jolis seins )
En fait tout ce film semble sorti d’un tableau de la renaissance allemande. Un drame terrible se joue, dans une apparente tranquillité, à la limite de l’ennui.
Seulement Lars Von Trier n’est pas Dürer. A force de jouer avec les longueurs mélancoliques, il a réussit à m’ennuyer vraiment par moment. Ses personnages sont effrayants d’inhumanité, même Charlotte Gainsbourg en mère de famille qui transporte son enfant-objet comme un boulet affectif qui l’empêche de mourir sereinement. D’ailleurs je pense (j’espère !) que le réalisateur n’a pas d’enfants, vu comment il le filme. Le cheval de l’histoire est plus humain que l’enfant.
Au final j’ai le sentiment que ça n’est pas la planète Melancholia qui pulvérise l’humanité, mais Von Trier lui-même, quand il se rend compte à quel point rien il ne pourra rien de tirer de bon de cet univers qu’il a construit.
Cette histoire m’a quand même retourné, parce que j’y pensais encore ce matin au réveil. Mais désolé Lolo, je ne mettrais pas ce film dans mon top 10
Je pense que les conditions de visionnage influent beaucoup.
Toute les scènes extrémement longues (exemple, la limousine) doivent s’imposer au spectateur.
Au ciné, c’est effectivement le cas.
A la télé, tu as vite fait de détourner ton attention.
Et subir ces durées fait parti du film et de la modification de ta perception de la suite.
Ensuite, sur la deuxième partie, l’approche de Melancholia. Au ciné, la bande son est trés travaillée: le grondement est omniprésent même à faible volume. Cela crée une nappe qui enveloppe toutes les scènes. Ce n’est pas du spectaculaire mais cela crée un climat.
Dur de rendre la même chose chez soi. Je suis plutôt bien équipé avec un caisson de basse et ça marche. Mais devant une télé cathodique avc un haut parleur mono de 5cm de diamètre, j’imagine que cela ne rend pas pareil
Alors vous allez me dire qu’un bon film fonctionnera même sans cet “artifice”. Je suis d’accord pour un film d’action, mais ici, je pense que c’est super important.
J’ai bien aimé Dancers in the dark aussi. Björk est trés touchante. Elle a failli devenir dingue lors du tournage tellement Lars pousse ses actrices.
Il n’y a que Charlotte Gainsbourg qui résiste (et qui aime ça !). Je n’ai pas encore regarder Nymphomaniac d’ailleurs…
Vous avez vu Breaking the waves ? Pareil, tu te prends une grosse claque. C’est super dur, mais une fois que tu as commencé, tu es pris dans la spirale du film et tu ne peux plus en sortir jusqu’au générique de fin. Et tu vas te coucher… différent.
Carax, j’ai du mal. J’ai l’impression que son succés est lié à son statut de réalisateur maudit…
J’ai découvert Holly Motors et Les amants du Pont Neuf sur Arte récemment.
Enlevez lui son acteur fêtiche et qu’est ce qu’il reste ?
J’ai regardé « La vie rêvée de Walter Mitty » de et avec Ben Stiller hier soir.
Un bon petit film qui donne envie de voyager. En gros c’est l’histoire d’un gars qui rêve sa vie et qui finit par vivre ses rêves
Avec des morceaux de Groënland, d’Islande et de Bowie.
Dépaysant et plaisant.