Parfois on fait du vélo pour le sport. Parfois pour se promener. Des fois pour prendre l’air, pour se détendre ou sortir du métro-boulot-dodo.
Souvent, on ne pense à rien et d’un coup, au détour d’une côte, d’un long vrai chemin blanc de liaison, notre cerveau se rappelle à nous, et l’évasion cyclopédique devient un moment de pensées vagabondes.
Bizarrement, j’ai mis du temps pour savoir à quoi je pensais sur ma bicyclette favorite. La question est devenue prégnante suite au trip écossais de Lolo et les échanges que nous avons eu à son retour.
Et alors ? À quoi on pense quand on roule ?
Mon esprit est occupé par mon job quand je pars de chez moi. Il me faut pas loin d’1h pour que mon esprit travailleur ou laborieux me laisse en congé. Alors, je ne pense plus. Parfois, j’ai besoin de quitter ce travail omniprésent très vite, rapidement, alors, j’ai une technique : je pédale comme un forcené, j’attaque, je relance, je me mets dans le rouge… En 20 minutes, le travail grille dans mon imaginaire. Ensuite, je peux rouler comme j’aime : buller, me promener, errer , faire des ronds dans l’eau. Mais, alors que je remonte le long d’un sentier, mon esprit revient à la charge. En réalité, peu de sujets viennent rouler avec moi. Je m’étonne de penser à vous, à VTTnet, à chaque sortie : pêle-mêle je pense à Fab’x, j’imagine Roudou fier sur son Dad vert, je vois Magic’ qui roule comme une brute, je vois Carbone s’arrêter cueillir les champignons, Lolo partir seul loin de tout, je pense à Hugo, etc. Ce ne sont que des exemples, mais je pense même à ceux/celles que je ne connais pas ou moins. Et puis, je pense à Victor, qui serait bien content dans ce beau sentier tout vert avec des bâtons partout, son collier un brin trop grand, sa langue pendue, un brin essoufflé. Forcément mes amours, mes interrogations sur la notion de couple, sur les règles sociales non dites ont une place particulière. Il m’arrive de méditer à mon humble niveau sur la lente agonie du Monde. Enfin, je pense à la routine de la vie. Rien de bien intéressant mais, finalement, n’est-ce pas le plus important tellement on passe de temps à être routinier…
C’était la confidence du jour.
Du coup, je me demande à quoi vous pensez quand vous roulez… Je crois que je vais devoir aller pédaler pour y réfléchir.
Fab’