CR Sortie Sault (84) Scott Spark

Bonjour,
voici un petit topo sur une nouvelle sortie avec le Scott Spark 650 et toujours mes impressions “à chaud”.

Dimanche 8 juin à Sault, Vaucluse, au pied du géant de Provence : le fameux Mont Ventoux, célèbre pour ses étapes du Tour de France et ses pourcentages de pente à deux chiffres.
Nous fêtons avec un groupe d’amis nos 80 ans (40 ans Coralie, 40 ans pour ma pomme) et avons prévu d’effectuer un petit circuit autour de la maison familiale.
En fin de journée le soleil tape moins mais il fait encore bien chaud lorsque nous décidons de partir randonner. Il y a Tom et son récent Specialized Stumpjumper et puis Xav’ et son Lapierre dont j’ai déjà oublié le modèle. Mais les trois spads proposent du 120 mm comme débattement et semblent assez identiques du moins par rapport à la pratique pour laquelle ils sont faits.
Nous nous élançons gentiment sur le chemin de terre qui part de la propriété et nous nous dirigeons vers le GR4 qui serpente sur la montagne en face. L’ascension débute fort dans une sorte de pierrier assez raide et quasi inroulable sur le sommet. En 3,5 km nous prenons 310 mètres de dénivelé positif ! Pas de difficultés particulières sur ce tronçon alternant faux plat montant et raidillons plus prononcés. 1030 m d’altitude. Maintenant nous allons descendre ! :smiley: Nous continuons à suivre le GR qui se transforme au détour d’un virage en un single-track étroit, technique et rempli de caillasses. Par endroits la pente est très raide et il faut nous arrêter pour descendre la selle. Une nouvelle portion est vraiment très raide mais ça passe sur le vélo. Toutes ces pierres malmènent le matériel et l’organisme, ça tape violemment parfois. En bas j’attends les deux acolytes et remarque que mes disques/plaquettes sentent le cramé. Impressionnant. Encore quelques dizaines de mètres, une petite marche à franchir et nous voici à Saint Jean. Il fait toujours chaud. Nous roulons depuis presqu’une heure et nous ravitaillons nos poches à eau à la fontaine.
Nous voici sur une sorte de plateau, nous prenons la direction de Monieux et des gorges de la Nesque. J’ai souvenir d’un sentier sympa que je prenais il y a bien 15 ans avec mon petit frère maintenant expatrié au Pérou et ça me dit bien de retrouver ce monopiste étroit et tortueux qui déboule dans la Nesque.
Les sentiers qui s’offrent à nous sont une invitation à l’arsouille à la mode enduro. Tantôt descendant, tantôt montant, l’itinéraire suit les courbes de niveau de la colline de Malavard. Soudain dans un sous-bois peu éclairé je tombe sur un enchevêtrement de cailloux. Je contourne cet obstacle par la gauche, le vélo en équilibre une ou deux secondes. Je suis passé, je suis trop content. Les deux amis arrivent et je leur raconte mais ils ne me croient pas complètement. Qu’importe, je vais refaire un passage ! Je remonte le Scott et franchis la marche en regardant en même temps par où je suis passé. Je fais demi tour et m’élance pédales clipsées. J’arrive un peu fort, freine, je manque finalement de vitesse, perds l’équilibre et viens me vautrer quasi aux pieds des deux compères morts de rire. J’ai une belle balafre sur le tibia et ça pisse le sang puis ça lance… :blush: bon je ne fais pas mon footballeur mais quand même ça douille, surtout en appuyant sur la pédale et en passant dans les buis ou les ronces qui fouettent les jambes.
Nous voici en bas, ce single est vraiment trop bon. Il virevolte dans la forêt, c’est un pur régal. :laughing: Maintenant nous sommes sur une petite route goudronnée qu’il va falloir remonter car nous sommes descendus trop bas. J’ai souvenir que ce sentier “des 15 ans” est dans un virage et qu’il faut un peu “de-escalader” avant de pouvoir rouler.
Finalement après être bien remontés nous trouvons le départ grâce à un marquage orange, signe d’une récente randonnée dans le secteur. Mais le chemin n’est pas aussi bien que dans mes souvenirs : il ne descend pas beaucoup, il est parsemé de gros passages empierrés très techniques. Rapidement nous sommes dans les profondes gorges de la Nesque. Qu’est-ce qu’il fait frais ! Un minuscule ruisseau s’écoule et nous le remontons sur un sentier bien roulant. Voilà le petit lac de Monieux, ses canards et ses camping-cars. Nous rentrons à la maison par les pistes et en coupant à travers le dernier champ qui vient juste d’être fauché et mis en bottes.

Au final, 25 km, 700 m de +, une sortie de 3h, une banane sur le visage et encore de bonnes sensations au guidon du Spark.
J’apprécie de plus en plus le blocage des suspensions AV-AR au guidon. C’est un vrai plus je trouve.
Le bémol réside dans le fait que je me trouve trop en avant dans les descentes très raides, même en baissant la selle. J’ai même l’impression que l’empattement est trop court !

Autre chose Sault offre un terrain de jeu fantastique pour le VTT et le Bike Park est à faire au moins une fois dans sa vie. J’y ai amené les enfants pour qu’ils voient le lieu et les bosses (!). Ils ont été enchantés et en ont parlé toute la journée !