Pouyayaie.
Ca fait perpette que j’ai plus rédigé de compte-rendu.
Je ne sais plus si je sais encore faire.
Voila donc quelque chose comme 3 ou 4 semaines que je reprends le VTT.
Mon Levo me rend cette reprise plus qu’agréable. Lui et moi on s’entend bien.
J’avais donc demandé à Fab’lob si je pouvais le seconder pour les recos du BohanNet.
Il me dit, Ha ben tu pourrais reconnaître la trace du dimanche.
Bonne idée vu que je ne me sentais pas en faire plus,
et lui j’imagine que cette boucle lui serait trop peu.
Et puis je suis un peu devenu un spécialiste des boucles du dimanche.
Donc bref, marché conclu.
Dimanche donc il faut se lever à 6h00. Presque pire que pour le Taf’.
Dehors ça caille. Il gèle même. Mais le ciel est dégagé et le soleil promet.
Pour me rendre à Bohan je prend la route buissonière.
Vallée de l’eau Noire, Vallée du Viroin, Oignies, vallée de la Meuse, puis celle de la Semois.
Plus cool comme route, je sais pas si c’est possible.
Quand je gare la fourgonette sur la place de Bohan, l’église sonne 8h00. Pile à l’heure.
La place est vide. Je ne vois qu’un petit vieux qui va chercher son croissant ou son journal.
Il caille toujours autant et la petite laine est de rigueur.
J’ai à peine sorti le Levo du fourgon que deux schtroumphs bleus et blanc me tombent dessus.
Fab’lob et JF qui sont déjà sur le sentier du sentier.
Pendant que JF s’isole un moment, avec Fab’ nous tapons une petite discute.
Ca fait un moment qu’on ne s’est pas vus et ça fait bien plaisir de le revoir.
Fab’ et JF sont un peu interloqués face au Levo qui est en quelques sorte l’anti-thèse de leurs vélos.
Fab’ s’essaye même à l’essayer.
On ne tardera pas plus longtemps car il a de la trace sur le feu.
La leur va au sud. La mienne au nord.
On se quitte donc rapidement sans trop d’espoir de se revoir à l’arrivée.
Je démarre donc.
Ca commence par une montée. Forcément, dans le coin, ça commence toujours par une montée.
Un peu de route, puis un sentier large en balcon. C’est facile, mais qu’est ce que c’est joli.
Le soleil du petit matin illumine la vallée et sculpte le relief.
Et c’est après cette pause payasage que ça se gâte un peu.
Le sentier plonge en deux épingles serrées vers le fond de la vallée.
Au début je me dis miam, ça va être cool. Mais ça a vite dépassé ce stade.
Marches, pente, devers, vide, racines, arbres. Tout y est passé. De quoi transformer un sentier
incroyablement bucolique, pour un marcheur en parcours du combatant pour vttiste.
Déjà à pieds le passage doit être précaire. Avec un vélo ça devient surréaliste.
Mais avec mon enclume de 21 kg, je vous dis pas le calvaire.
Les oreilles du Fab’ qui m’avait confié cette trace ont du sifler à quelques reprises.
Il me faut plus d’une demi-heure pour venir à bout de ce tronçon inroulable de 500 mètres.
Par contre cela m’a permis de visiter une partie fabuleuse de la vallée.
Certainement la plus belle partie de cette sortie.
Du coup il faudra que l’on discute du prix que l’on voudra bien payer en efforts
pour profiter de cette beauté ou si la prudence voudra nous la faire éviter.
La suite est franchement plaisante. Le parcours longe la rivière.
Tantôt au bord de son lit. Tantôt en balcon.
Le parcours est ponctué de traversée de village.
La trace est facile, le sentier est large.
Lors de la descente vers le village de Vresse, je suis confronté à un dilemme.
A ma gauche, la trace qui, vu de GPS, descend gentiment en un large boucle vers le village.
A ma droite un joli sentier pédestre qui indique « Vresse 15 min ».
Après la galère vécue plus tôt j’éprouve quelques craintes et je me fais hésitant.
Mais finalement je m’y engage. Et c’est sans doute la meilleure initiative du jour.
Le sentier semble avoir été tracé pour des vttistes. Sans être trop pentu il descend en balcons
et même en épingles jusque Vresse. Un vrai bonheur ou l’on prend beaucoup de plaisir sans s’exposer.
Arrive la dernière boucle entre le village de Membre et celui de Bohan.
Cette fois on quitte la vallée pour s’enfoncer dans l’Ardenne. Ce qui veut dire y monter.
Et purée ça grimpe. Même le moteur du Levo pourtant d’une générosité de cheval de trait renacle.
Le contraste avec la vallée de la Semois est important.
Cette fois les chemins sont ceux de l’exploitation foretière.
Le paysage de vallée avec ses perpsectives se mue au spectacle d’une forêt profonde.
C’est un endroit que l’on sent peu fréquenté par le tourisme. D’un coup on s’y sens isolé.
Une fois en haut la trace se reconnecte à des itinéraires balisés façon « club vosgien ».
Après une longue descente, revoici Bohan alors que midi sonne à l’église.
Je retrouve un village en pleine ébullition.
Non seulement le village grouille de touristes que le soleil a fait sortir.
Mais en plus il accueille un point de contrôle d’un rallye « porsche » et « vieilles autos ».
Et c’est la cohue. J’ai peine à dégager mon véhicule de cet embaras.
Et je m’enfuis par ou je suis venu en commatant un peu dans l’auto roulant un train de sénateur.
Je profite une dernière fois de la beauté des paysages.
C’est quand même beau l’Ardenne.
Faudra que je vous montre.
A ce propos, le BohanNet, vous connaissez ?