Y’avait personne à la rando de Surice.
Plein de voitures sur le parking, mais personne sur les sentiers.
On s’est dit que c’était peut-être parce qu’il était passé 10heures lorsque Noémie et moi nous nous y sommes pointés.
C’est dire notre motivation en ce dimanche matin.
Nous sommes accueillis par Muriel qui depuis son stand pain-saucisses nous avait repérés.
Elle nous annonce que Lorenzo est sur le ravitos du 120km. Même si l’envie de le revoir y est, nous déclinons l’idée d’aller jusque là.
La doc annonçait, 40, 60, 90, 120 bornes.
Mais c’est plutôt 25, 35, 45, 65 etc qui sont présentés au départ.
Noémie voulait le 60, moi le 40. On s’inscrit pour le 45 et roule ma poule.
Les premiers km sont bizarres, j’ai l’impression de ne pas être sur mon vélo. Je pédale à côté de mes pompes. Heureusement la première partie ce fait sur chemins blancs. Voir sur route. Ca me sert de transition pour sortir du plumar et entrer en mode VTT. Plus tard je me ferai chambrer par Noémie qui me refera le coup de la rando de Blaton. A la bifurcation 45/65 elle fait ce qu’il faut pour qu’on enquille le 65. On n’en fera qu’un bouclette d’une petit dizaine de kilomètres avant de revenir sur le 45 et de s’y tenir. On fini avec un petit 55km au compteur après plus de 5h de promenade. Rincés. Tant le Lévo dont la batterie expirait que son pilote avaient tout donnés. De quoi apprécier la Mardesous servie au fût à l’arrivée.
La rando de l’Hermeton possède bien des qualités. La particularité de cette rando est d’être fort variée. Elle alterne bien des paysages. Traversées de jolis villages, des transitions agricoles au milieu de blés murs, des passage en forêts des descentes faciles, d’autres vertigineuses et leurs équivalent en montées. Ce qui distingue cette rando ce sont ces sentiers étroits et sinueux les long de l’Hermeton et des ses affluents. Rien pour les parcourir et négocier ses nombreux gués, la rando (par temps sec) vaut le voyage.
Une mention spéciale pour l’accueil aux ravitos ou l’accueil était fort plaisant. Certes nous sommes partis tardivement, ce qui a l’avantage appréciable, d’avoir les sentiers et des ravitos tout à soi sans avoir à doubler (c’est rare), on se faire doubler (beaucoup plus fréquent) par les autres participants lorsque l’on roule avec la meute.
Surprise lors d’une liaison. Une plantation de houblon. C’est devenu rare dans la région alors qu’il n’y a pas si longtemps c’était la spécialité du village de Vodelee. J’avais lu qu’un agriculteur s’y était remis. J’imagine que ce devait être sa plantation. Une heureuse rencontre.
Le paysage s’ouvre sur la vallée de la Meuse et immédiatement apparaît le panache de vapeur des tours de refroidissement de la centrale atomique de Chooz visible à des dizaines de kilomètres à la ronde. Chaque fois que je les fois j’y ressens comme une indicible menace. Et en même temps je me dis que si je peux encore profiter du VTT, c’est un peu grâce à ce type d’installation.
Noémie au bas d’une des descentes de la mort. C’est plaisant ces intermèdes technique. Dommage que ce soit une constante que dès que la pente va dans le bons sens, il faille qu’elle soit raide pour être technique ou ludique. Ce n’est pas propre à la rando de l’Hermeton, c’est un peu partout pareil. L’endurando des Salamandres de Couvin dont c’est aussi la vocation est une exception et présente des profils de descente variés.
Une chapelle perdue au milieu de la forêt dans une petit clairière. Avec l’irrésistible envie d’y faire une pause.
Il faut avoir l’œil pour le repérer sur cette photo. Mais elle contient l’image d’un oiseau que j’ai identifié comme un vautour fauve.
Il volait près du sol ce qui m’a permis de bien l’observer. Mais le temps de sortir l’appareil photo il avait profité des ascendances provoqués par le champ de blè au dessus duquel il tournoyait sans battre des ailes pour s’élever d’une centaine de mètres. Cela faisait une semaine ou deux qu’ils étaient signalés de passage dans la région et je rêvais d’en observer un.