Lecture "Le fils du Yéti" de Didier Tronchet

Les cyclistes connaissent souvent Didier Tronchet, l'auteur du "traite de Vélosophie" (oui c'est mon avatar :wink: ). Mais Tronchet est surtout connu comme dessinateur de BD, avec son personnage "Jean Claude Tergal", et l'on peut le lire régulièrement sur Fluide Glacial.

Il vient de publier chez Casterman Ecritures, une BD intitulée "Le Fils du Yéti", un roman graphique tiré de son propre roman. Un voyage initiatique, une quête pleine de poésie, d'un fils vers son père disparu des années plus tôt. 8 jours dans la vie d'un homme, qui va reprendre le fil d'une histoire, qu'il avait perdue 30 ans plus tôt. C'est plein de poésie, c'est touchant et le dessin sert un texte qui est l'expression d'une belle plume et d'une belle âme. Je viens de terminer ce bouquin et c'est un vrai coup de cœur. Alors comme je suis bon garçon, je le partage avec vous 8)

ça me branche bien tes références, il faut qu’on parle !

Vas-y, causons, le forum c’est fait pour cela !

A propos de Didier Tronchet, il était en dédicace à Lyon. Il m’a apprit que son livre “Le Petit traité de Vélosophie” va être réédité avec en plus des nouveaux chapitres. C’est un vrai amoureux de la bicyclette et son bouquin un belle tranche de “vélosophie”. Extrait :

[i]"“La véritable révolution peut tout simplement venir de cette alternative matinale : Je prends mon auto ou mon vélo ? Celui qui aura choisi la voiture enchaînera des mouvements secs, précis et mécaniques, subi les embouteillages avec résignation ou excitation, bataillé pour trouver une place de stationnement (…).

Imaginons que le même homme ait choisi de prendre le vélo. Attaché-case sur le porte-bagage, il aura humé l’air vif, surfé entre les tôles d’acier agglutinées, coursé un moineau fou, été transpercé par cette lumière matinale du début du monde. Le critère qui nous a fait plébisciter la bicyclette, à mille lieues de toute préoccupation de modernité, est cette capacité de faire corps avec l’espace. Le vélo fend subtilement l’atmosphère, qui se referme derrière lui sans laisser un sillage à la traîne.”[/i]

ça me fait penser quand je vélotaffe le long du canal le matin, la différence c’est que je course avec des mouettes ou des hérons (parfois des lapins) et c’est pas la lumière qui me transperce, mais le froid :slight_smile:

Ha tu vois Fab’ qu’on s’amuse bien avec la faune le long du hallage.
Puis j’aime bien le printemps. On vélotafe avec le lever du jour, et les lumières sont parfois sublimes.
J’ai parfois raté mon train de m’être arrêté pour en profiter.

Il y a aussi les odeurs : quand j’arrive près du canal à Feluy, je passe à côté d’une fabrique de donuts et quand je suis à proximité de la gare de Hal ça sent le chocolat (il y a une usine côte d’or) ça donne faim.
Evidemment ça dépend du sens du vent :slight_smile: