Bonjour,
hier étaient organisées les “Transpiades 2017”. Il s'agit de l'une des plus belles manifestations du coin, labellisée “rando d'or”. Plusieurs parcours étaient au programme dont un 40 et un 65. Cela faisait longtemps que je voulais me tester sur une telle distance. On se motive avec Luc et Bruno et on s'inscrit !
Réveil à 6h15 ça pique un peu, départ de la maison à 7h05 et sur le Zesty à 8h15. La nuit n'a pas été terrible terrible, je me traîne une sorte d'allergie.
Sur place il y a déjà du monde. Les premiers sont partis plus d’une heure avant nous. Nous retirons nos plaques et c'est parti. Nous passons devant une cahute où 2 bénévoles cochent les numéros qui s'élancent. Un super bon point je trouve. Nous quittons le village de Ginasservis avec un groupe de SR qui nous lâchent dans les premières bosses. Rapidement la nature nous entoure, les panoramas sont superbes.
Nous franchissons différents vallons et arrivons à la chapelle de la trinité. Le vieux St Julien est en ligne de mire, la montée est rapidement avalée, premier ravito !
La vue est superbe, nous remplissons les sacs à eau, mangeons, buvons et c’est reparti. La suite du parcours est une descente engagée extrêmement ludique. Malheureusement du fait du monde il est impossible de rouler de manière fluide (la majorité des vététistes s’arrêtent sur les obstacles) et certains passages sont bien creusés. Tout passe sur le vélo.
Nous nous dirigeons maintenant plein nord vers le lac d’Esparron. Nous retrouvons une partie connue. Luc anticipe la suite “qui va faire faire mal”. Mais surprise ! Un passage a été ouvert dans un magnifique tunnel de végétation.
Malgré le dénivelé positif tout se monte sur le vélo à part quelques passages empierrés infranchissables.
Nous voici à la citerne, au point 576, notre terrain de jeu ! Nous partons vers la descente où je me suis cassé le petit doigt il y a quelques mois. Cette partie monte descend monte. Chaque montée est une belle poussette qui attaque les organismes. Nous progressons à l’ombre de grands chênes, tout va bien. Nouvelle descente qui se termine par de belles marches et une vue imprenable sur le lac ! Voilà, nous longeons les berges, quelle vue ! Ce n'est pas pour rien que ce site a été choisi par VéloVert pour célébrer l'élection du VTT de l'année !
Encore quelques centaines de mètres, second ravito et une surprise : la traversée du lac en bateau électrique : la Perle du Verdon ! Avec ses 4,8 tonnes de batterie, ses 6h d’autonomie, c’est idéal pour une traversée paisible !
Passés côté Esparron nous faisons la grimace : l’itinéraire emprunte le retour de la Transverdon avec un raidillon fort prononcé. Luc propose alors de contourner cette difficulté en empruntant la route, riche idée. Nous rejoignons la trace en franchissant une piste très raide.
Nombreux pif pafs sur le plateau, ça tournicote dans la pinède et la garrigue. Le sentier est de toute beauté.
Nouvelle descente bien chaude (rien à voir avec la chaleur ambiante) mais qui passe tranquille. J’enroule les rochers sur la fin et m’épate même ! Le final est très rapide et nous voici à Quinson, au 3ème ravito. Nous avions rejoint un groupe de vététistes dans la portion descendante menant au lac. Puis ils nous avaient lâchés au débarcadère mais nous les avions rejoints sur le plateau. Lors de cette nouvelle pause nous voyons que les organismes de chacun sont entamés. 35 km au compteur soit un peu plus de la moitié de notre objectif ! Avec - il faut le dire - une double difficulté à venir : deux ascensions au moins bon moment de la journée. 37-38°C à l'ombre !
L’une des personnes du groupe nous fait goûter une barre énergétique qu’il a lui-même confectionné, c’est à tester. Nous repartons vers une DFCI qui n’en finit plus de monter. Premières alertes ‘fatigue’ pour moi, puis ça passe, je retrouve du peps et je réussis à ne pas poser le pied à terre à force d'auto persuasion : “tu ne poseras pas le pied à terre, tiens bon, on est arrivés, reste dans la roue de celui de devant…”. Mon prédécesseur s’arrête net, il veut continuer la montée à pieds. Je lui dis “non, tu remontes sur ton vélo, tu tiens bon”. Il me réponds “donne moi 30 sec” et on repart pour ne plus s’arrêter jusqu’en haut à 5,4 kms de moyenne en moulinant tranquillement. Au sommet tout le monde se regroupe autour d'un minuscule point d'ombre offert par un jeune arbre. Les vététistes souffrent, grimacent puis repartent. J’attends mes 2 collègues un moment et ils arrivent. Luc souffre de ses problèmes de dos. Bruno aussi accuse le coup. Ils décident de couper par une piste tandis que je suis le parcours officiel en direction de la chapelle Ste Maxime.
Le sentier est magnifique, je rencontre quelques promeneurs qui calment mes ardeurs. Mon VTT commence aussi à déconner : les vitesses sautent, des bruits de grincement sont apparus.
Je franchis une belle marche en me félicitant une nouvelle fois, j’ai du jus, je remonte le sentier en sous-bois que nous emprunterons dans le sens inverse le samedi du VerdonNet. J’arrive au carrefour du point de rendez-vous. Luc et Bruno sont arrivés. Nous repartons tous les 3 vers le “Blé”, plus haut sommet du parcours qui culmine à 602 mètres d’altitude.
Cette montée fait mal à tout le monde. Le soleil tape toujours un peu plus fort. Nous cheminons dans une forêt dense en suivant un magnifique sentier étroit. Mais nous ne nous voyons pas progresser. C’est interminable ! Enfin une nouvelle descente, hallucinante, mais que je subis, je reste sur les freins tout le long, impossible de me lâcher. Je commence à avoir des crampes aux doigts et dans les avant-bras. Une branche tapée avec le cintre à bonne vitesse me fait psychoter, je ralentis encore. En bas 4ème et dernier ravito, celui des chasseurs. Nous voici dans la dernière ligne droite. Nous avons rejoint de nouveau le groupe de vététistes. 3 rentrent par la route. Un 4ème me dit dépité qu’il reste 19 km ! C’est vrai que ça fait encore un bout. Unanimement nous refusons de prendre l’option “+ 7 km” (72 donc au final) et nous engageons sur la piste, nous ratons la bifurcation à droite et faisons quelques kilomètres sur la route. Le goudron chauffe de folie, je commence à cramer. Des crampes arrivent mais je peux encore pédaler. Dans une nouvelle montée, 3 VTTAE nous font la peau, nous les maudissons. Nouvelle portion en hors-piste après avoir discuté quelques minutes avec un bénévole de la journée. On sent vraiment l’envie de bien faire, de satisfaire au maximum les participants. Nous serpentons à travers les buis et une forêt épaisse. L’éclaircie a été bien réalisée. Ah ça descend pas mal, cool. En bas nous attendons Bruno un moment, le voilà qui arrive. Il n’a pas vu une branche et se l’ait prise dans la tête. Plus de peur que de mal, merci au casque !
Un paysage grandiose s’offre à nous, une plaine de carte postale.
Nous suivons de larges pistes tantôt descendantes, tantôt montantes. Dans un secteur chiant (comprendre avec un lit de cailloux, de petites marches à franchir, du gravier et sur une ligne droite de plusieurs centaines de mètres) les 2 VTTAE nous redoublent à une vitesse folle. On pense entre 25 et 30 kms/h quand nous étions à 10. De plus on ne les entend arriver qu’au dernier moment. Là on s’énerve même un peu contre ces deux jeunes flemmards qui nous narguent à chaque dépassement. La dernière portion montante du jour est enfin terminée. Nous suivons un petit single joueur qui nous fait plonger vers Gina, synonyme de la fin de cette aventure.
Les pneus retrouvent le goudron et nous la civilisation. Mini grimpette dans le village, en roue libre nous finissons cette Transpiades 2017. A l’arrivée nous annonçons nos numéros (comme à chaque ravito), nous récupérons un tee-shirt. Nous saluons les têtes connues et prenons congé des lieux non sans une immense satisfaction. Merci à Luc, merci à Bruno, merci à Transpiades (comprendre organisateurs, bénévoles, chasseurs, propriétaires privés, communes traversées, animaux, végétation, nature... je m'égare).
Petit souvenir prélevé par terre, vu à gauche de mon pneu avant
Au final
Une superbe randonnée au label de “rando d’or” non usurpé ! - Des paysages splendides, une nature omniprésente - Des ravitaillements copieux et idéalement placés - Une équipe dévouée - Un tracé mêlant toutes les pratiques VTT.
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