De mon côté je m’étais réservé une journée pour rouler pendant que je suis dans l’ouest. Selon l’oracle Google, le meilleur endroit pour rouler à partir de Portland c’est le Mont St-Helens. Oui c’est bien le volcan qui a explosé en 1980.
C’est quand même à 2 heures de route et il va faire très chaud en après-midi. Donc levé à 5:00 AM pour effectuer le petit 16km en vélo jusqu’à l’agence de location de voiture. Évidemment quand je leur dis que je m’en vais en montagne et que j’ai un vélo, on me refile un pick up…
Le vélo lui c’est un Salsa je sais plus trop quel numéro, monté en GX avec des freins Guide R (décidément ils me hantent ces freins). Rien de grandiose, mais il grimpe bien et il m’a permis de tout passer ou presque en descente. Je l’ai quand même trouvé un peu « stiff » et rebondissant comparé à mon Troy qui absorbe tout.
La sortie commence par la trail « Ape Canyon ». En fait le Canyon on a une vue dessus, mais le sentier suit une crête qui le surplombe. Ça monte vite parmi les firs géants sur un sol couvert d’épines. C’est 7-800 mètres de montée direct en partant, mais le grade est toujours raisonnable et tout se fait sur le vélo. Quelques racines de ci et de là, mais rien de bien technique.
De temps en temps j’aperçois le cône éclaté du volcan vers lequel je me dirige.
Le sentier me mène éventuellement au champ de lave: « The Plains of Abraham ». Ici plus d’arbres, par endroit on se croit sur la lune. Le sol est composé de cailloux et pierres volcaniques qui augmentent le niveau technique en roulant régulièrement sous les roues. Dans cette section on a le volcan bien en vue 100% du temps.
En continuant de monter j’arrive finalement à Windy Ridge d’où l’on a un point de vue sur le lac toujours remplis de troncs d’arbres arrachés par l’explosion de 1980, ainsi que sur les montagne environnantes. Un couple de personnes âgées me demande si je suis vraiment monté jusque là en vélo. Eux ils débarquent de leur voiture par la route.
Je monte encore un peu pour aller rejoindre le début du sentier de Smith Creek par lequel j’ai choisi de descendre. Ça s’avérera un bon choix : un très long single qui offre des vues en surplomd dans le haut, puis de beaux passages bien pentus qui font quand même un peu peur par endroit (toujours cette poussière volcanique qui roule et glisse), pour finir sur un long faux-plat descendant qui croise la rivière à de nombreuses reprises. Plusieurs ruisseaux doivent même être traversés en roulant sur des troncs de firs géants. Pas mal fun comme expérience.
Avec cette belle descente je termine plus bas que mon point de départ d’environ 300 mètres et il faut bien remonter. À ce point ci de la journée par contre il fait vraiment très chaud dans la vallée et mes jambes sont mortes. J’en arrache vraiment pour remonter quoique le grade reste très raisonnable tout du long. J’avance le plus lentement possible en gardant un oeil sur l’eau qui se fait rare. Après une éternité je finis par y arriver avec un t-shirt trempé et deux gorgées d’eau dans la poche.
Au final une sortie épique peut-être un peu ambitieuse vue la météo et mon niveau physique. Mais comme je ne prévois pas retourner dans ce coin du monde de sitôt je suis bien content de m’être donné à 110%.