Faire revivre cet icône de nos enfances télévisuelles (et encore très modérées à l'époque) pouvait être risqué.
Mais avec un scénariste reconnu et doué, 3 dessinateurs du même tonneau et un super coloriste, ça l'était déjà moins.
Scénario dense et bien découpé, personnages plus que repris, enrichis. 140 pages + un cahier explicatif de +20 pages.
Un bon moment à passer, si on aime/ait ce genre là, et une plongée en enfance à peu de frais (put... c'est loin...). En plus ça ne se lit pas trop vite.
Ça se passe 10 ans après la fin de la guerre contre la lune noire, une nouvelle menace pèse sur le Japon...
Première BD que j'achète depuis 40 ans
Le scénario était vraiment bien et les dessins au top, je l'ai lu pas trop vite histoire de faire durer le plaisir
Synopsis :
"Que serait-il advenu du monde si, au lieu de s'écraser dans un champ près de Smallville, la fusée abritant le dernier survivant de la planète Krypton avait fini sa course dans un kolkhoze ukrainien ? (...) Chouchou de Staline qui voit en lui son successeur, le camarade Superman est le champion du bloc soviétique et sa seule existence bouleverse le cours de la guerre froide. Mais à l'Ouest, un savant génial du nom de Lex Luthor n'hésite pas à délaisser son épouse Loïs Lane pour redorer le blason des Etats-Unis"
Pour amateurs du genre.
Un seul scénariste, 16 dessinateurs/coloristes pour 14 histoires couvrant 150 ans de conquête de l'Ouest, avec une montre en fil rouge.
La guerre des paysans raconte les révoltes allemandes paysannes contre l'église romaine et la naissance du protestantisme à travers le moine Luther qui en est à l'origine.
Dessin en noir et blanc travaillé et histoire détaillée et bien expliquée.
La mort de Staline raconte... ce que dit le titre
A peine romancée et complétement plausible (on peut même faire facilement un parallèle avec le petit maître actuel du Kremlin sur les procédés/ficelles utilisés...).
Le totalitarisme, quel qu’il soit, est un comique tragique à lui tout seul
Avant ou après, se regarder la série de 4 documentaires sur le Goulag... De quoi là aussi se faire un parallèle avec la situation actuelle. Effrayant comme rien n'a changé !
Jours de sable. L'histoire de la couverture de ces évènements climatiques (déjà dérèglements en fait) qu'a subit le centre des états-unis à la fin des années 20 et durant plusieurs années et connu sous le nom de Dust bowl, vu par les yeux d'un photographe détaché sur place (et avec de vraies photos de l'époque tout au long du livre).
Quasiment les 7 plaies d’Égypte version US , tempêtes de poussière à répétition, sécheresse intense, invasion de sauterelles, puis de lapins !
De quoi décourager les plus endurants des fermiers de l'époque, même avec l'espoir chevillé au corps de "l'année prochaine sera meilleure" et au final un exode rural massif vers d'autres états, principalement la Californie et à la clé le cauchemar américain avec un racisme communautaire digne de la ségrégation qui avait cours à l'époque.
Histoire touchante.
Là aussi, pour en savoir plus, se regarder les 3 très bons documentaires d'Arte sur ce sujet...
Un général, des généraux avec Boucq au dessin et ses personnages aux tronches guignolesques
Tout un bordel politique autour de l'Algérie (et à la veille de la guerre du même nom), entre Alger et Paris, genre les Pieds-Nickelés chez les militaires (extrait à lire ici).
Les dialogues valent le détour. Le pitch de la BD : "Alors Massu toujours aussi con ?", "Ah oui, toujours gaulliste mon Général !"
C'est un peu romancé autour des faits historiques, mais le curseur est à peine poussé par rapport aux évènements réels. L'Histoire ne tient qu'à un fil parfois et est aussi un vrai sac de noeuds vu qu'elle est forcément politique...
Journal inquiet d'Istanbul, après l'Arabe du futur, le Turc d'aujourd'hui
La vie de tous les jours sous le régime Erdogan vue par le dessinateur lui-même. Ce tome 1 retrace son adolescence et la lente mais constante perte de laïcité de la Turquie au fil des années.
Inquiétant, comme le dit le titre.
Les dessins sont particuliers et donnent là aussi de drôles de tronches aux personnages.
Dense en infos, très instructive et "vulgarisante", au rythme dynamique.
Au fil des pages on y apprend comment on en est arrivé là, les solutions qu'on pourrait encore prendre pour s'arrêter avant l'emballement et du coup on comprend pourquoi on est bien (bien bien) mal embarqué...
J'ai un peu de mal à accorder un crédit complet à la partie sur l'énergie nucléaire. Il y a des arguments qui se tiennent mais j'ai comme l'impression que ce n'est pas si simple...
A ne pas faire lire aux dépressifs !
Même pas possible de se dire "courage, fuyons", y'a plus trop d'endroits où pouvoir se réfugier.
J'y ai péché 2 extraits, le premier pour notre conjoint lobbylisé daltonien voyageur, il se reconnaîtra et le second pour notre apôtre urbain pourfendeur de pavillons, il se reconnaîtra aussi. pour les 2 :
Pour les armateurs de bulles (pas seulement les brassicoles )
1629 : tome 1/2. L'histoire suit la route d'un navire de la compagnie hollandaise des indes orientales ou lois de castes et du plus fort (ça peut aller de pair) régentent les vies des passagers comme de l'équipage. Et au gré des évènements du voyage, pas une ne vaut quelque chose...
Scénario de Xavier Dorisson, pour ceux qui connaissent...
Kiss the sky : premier de 2 tomes aussi. Cette première partie retrace la vie de Jimy Hendrix, de sa naissance à l'imminence de sa starisation, juste avant son départ pour Londres. Noir, comme les dessins de Mezzo, comme savait (sait) l'être l'Amérique...
Quand tu nais avec un tel don, malgré l'adversité, et grâce à des rencontres (surtout dans les annees 60/70), tu finis par éclore...
Latah : récit mystico-militaire sur fond de guerre du Vietnam. Excellent scénario mais c'est une constante de la collection Signé.
Révolution - égalité 1/2 : suite de Liberté. Histoire de la révolution française à travers des vies croisées, du commun à l'aristocratie. Toujours aussi touffu à lire et à regarder mais passionnant.
Hoka Hey : les tribulations sanglantes et vengeresses d'un indien insoumis après la rédition de toutes les tribus amérindiennes. Ou la disparition d'une civilisation, une fois que les Blancs ont gagné.
Excellent scénario là-aussi, dessins lumineux et personnages travaillés.
